Trump face au miroir de Biden : Entre vantardise économique et doutes électoraux

Près d'un an après son retour à la Maison Blanche, Donald Trump admet la possibilité d'une défaite républicaine aux élections de mi-mandat de 2026, malgré ses affirmations de présider à la « plus grande économie de l'histoire ».

Dans un entretien accordé au Wall Street Journal, le président Donald Trump a reconnu que le parti républicain pourrait perdre les élections législatives de mi-mandat en novembre 2026. Il a justifié cette possibilité en expliquant que, statistiquement, il est très difficile pour le parti au pouvoir de remporter ces élections, même pour les présidents ayant eu du succès.

Cette admission contraste fortement avec ses déclarations habituelles sur ses réussites.

Le président continue en effet d'assurer que l'économie américaine est florissante sous sa direction, affirmant avoir « créé la plus grande économie de l'histoire », qu'il a notée « 25/20 » (A+++++) dans un entretien à Politico.

Il rejette la responsabilité de l'inflation sur son prédécesseur, Joe Biden, et soutient que les prix baissent.

Cependant, cette vision optimiste se heurte à la perception du public.

De nombreux Américains se plaignent toujours de la cherté de la vie, et une enquête de l'université de Chicago pour l'agence AP indique que seulement 31 % des citoyens sont satisfaits de sa politique économique. Frustré, M. Trump s'est demandé sur son réseau Truth Social quand les sondages refléteraient la « grandeur de l'Amérique ». Plusieurs articles soulignent une forte impression de « déjà-vu », comparant la situation actuelle de Donald Trump à celle de Joe Biden durant son mandat. Le républicain, âgé de 79 ans, fait face à des critiques similaires à celles essuyées par son prédécesseur démocrate : de mauvais sondages, des doutes sur son état de santé et un décalage entre son discours sur une économie florissante et le vécu des ménages. Comme M. Biden, il a tenté de diriger le mécontentement des consommateurs vers les grandes entreprises.

Les questions sur l'âge et la santé, que M. Trump avait largement utilisées contre son rival, se retournent désormais contre lui.

Devenu le président le plus âgé jamais élu, chacune de ses apparitions est scrutée, et des rumeurs ou de fausses photos circulent sur les réseaux sociaux. Bien qu'il reste plus accessible à la presse que ne l'était M. Biden, il réagit avec véhémence aux articles du New York Times enquêtant sur sa vitalité, qualifiant ces derniers de « sédition » ou de « trahison ».