Donald Trump accentue la pression sur le Venezuela avec un blocus maritime et des menaces de guerre



Le président américain Donald Trump a de nouveau menacé son homologue vénézuélien, Nicolás Maduro, déclarant lors d'une interview qu'il « n'exclut pas » une guerre avec le Venezuela.
Cette escalade verbale s'accompagne de mesures concrètes, avec l'annonce d'un « blocus total » visant les pétroliers sous sanctions américaines qui se rendent ou partent du pays.
Selon la cheffe de cabinet de Donald Trump, Susie Wiles, l'objectif réel de cette stratégie offensive est de provoquer la démission de Nicolás Maduro, affirmant que le président américain « veut continuer à faire exploser des bateaux jusqu'à ce que Maduro capitule ». Parallèlement, l'armée américaine mène des opérations militaires dans les Caraïbes et l'est de l'océan Pacifique. Depuis septembre, au moins 104 personnes ont été tuées dans des frappes contre des navires que Washington qualifie de bateaux de narcotrafiquants, sans toutefois fournir de preuves de leur implication. L'administration Trump justifie ces actions, qualifiées d'exécutions extrajudiciaires par des experts de l'ONU, en accusant le président Maduro d'être à la tête d'un réseau de trafic de drogue. Donald Trump a également affirmé qu'il n'avait pas besoin de l'autorisation du Congrès pour une éventuelle opération terrestre au Venezuela, malgré les réticences au sein de son propre parti et de l'opposition démocrate.
Sur le plan économique, l'efficacité du blocus est débattue. Bien que 70% des navires transportant le pétrole vénézuélien soient sous sanctions, le blocus n'est pas total.
L'entreprise américaine Chevron continue d'opérer dans le pays, et une « flotte fantôme » de près de 1 500 pétroliers pourrait contourner les restrictions.
La marine américaine a néanmoins procédé à la saisie d'au moins un pétrolier, le Skipper, le 10 décembre.
Face à cette pression, Caracas a protesté contre l'illégalité de ces actions. Nicolás Maduro a obtenu du secrétaire général de l'ONU, António Guterres, une réaffirmation de la nécessité de respecter le droit international. Selon des analystes, Cuba aurait conseillé au Venezuela de jouer la montre, pariant sur un éventuel désintérêt américain.
La situation politique intérieure aux États-Unis, avec les élections de mi-mandat de 2026, pourrait en effet obliger Donald Trump à se concentrer sur les questions nationales.


















