Purges au FBI, crimes de guerre au Pentagone : les institutions américaines sous tension face à l'administration Trump



Au cœur de la tourmente se trouve le FBI, où douze agents, dont neuf femmes, ont déposé une plainte après avoir été licenciés par le directeur Kash Patel.
La raison invoquée est leur « comportement non-professionnel et manque d’impartialité » pour avoir posé un genou à terre lors des manifestations de 2020 suite à la mort de George Floyd.
Les agents soutiennent qu'il s'agissait d'une « décision tactique » visant à désamorcer une situation tendue, une action qui avait d'ailleurs été approuvée par leur hiérarchie à l'époque.
Ils accusent l'administration Trump de vouloir « réécrire l'histoire cinq ans plus tard ».
Cette affaire s'inscrit dans un contexte plus large de défiance envers la direction du FBI.
Kash Patel est accusé par ses détracteurs de mener une « purge » au service de Donald Trump.
D'autres plaintes ont été déposées contre lui, notamment par trois hauts responsables, dont l'ancien directeur par intérim Brian Driscoll, qui l'accusent d'avoir « politisé » la police fédérale.
Un autre cas concerne un employé qui aurait été licencié en raison d'un drapeau LGBT+ sur son bureau, renforçant les soupçons d'une gestion arbitraire.
Parallèlement, le Pentagone est également dans la tourmente. Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, fait l'objet d'une enquête bipartisane du Congrès pour des actions menées dans le cadre d'une campagne de lutte contre le trafic de drogue en mer des Caraïbes.
Les soupçons portent sur un possible crime de guerre, suite à un ordre présumé d'« éliminer tous les membres de l'équipage » survivants d'une embarcation ciblée.
Cette enquête, soutenue par des figures aussi opposées que le démocrate Mark Kelly et le républicain Rand Paul, illustre une profonde inquiétude institutionnelle face à ce qui est perçu comme une dérive vers la « justice sommaire ».
Ces accusations contre Hegseth sont liées à une stratégie plus globale de l'administration Trump visant à réaffirmer la primauté américaine par la force, notamment pour contrer l'influence chinoise et russe en Amérique latine. Cependant, cette politique se heurte à la résistance des contre-pouvoirs institutionnels, qui rappellent que les prérogatives de l'exécutif ne sont pas illimitées.
L'affaire Hegseth, tout comme les plaintes au sein du FBI, révèle une Amérique tiraillée entre la tentation d'une puissance sans frein et le respect du droit et des institutions.














