Tragédie au cœur de Rome : l'effondrement de la Torre dei Conti, entre drame humain et patrimoine en péril



Un drame s'est produit le lundi 3 novembre 2025 à Rome, lorsqu'une partie de la Torre dei Conti, un édifice médiéval de 29 mètres situé près du Colisée, s'est effondrée. Un premier écroulement a eu lieu en fin de matinée, suivi d'un second environ deux heures plus tard, en pleines opérations de sauvetage. La tour faisait l'objet d'importants travaux de restauration en vue de sa transformation en centre culturel.
L'accident a eu des conséquences tragiques pour les ouvriers présents sur le chantier.
Sur les quatre travailleurs touchés, l'un d'eux, Octav Stroici, un ressortissant roumain de 66 ans, est resté piégé sous les décombres pendant plus de onze heures. Malgré les efforts acharnés des secours, et bien qu'il soit resté conscient durant une partie de l'intervention, il est décédé à l'hôpital des suites d'un arrêt cardio-respiratoire.
Un autre ouvrier a été grièvement blessé à la tête, tandis que deux autres ont été légèrement touchés.
Cette tragédie a suscité de vives réactions, notamment celle du président de la Région Latium, Francesco Rocca, qui a déclaré : « On ne peut pas et on ne doit pas mourir au travail ».
Le parquet de Rome a immédiatement ouvert une enquête pour homicide involontaire et négligence. Cet événement a remis en lumière le problème récurrent de la sécurité sur les chantiers en Italie, l'agence nationale pour la sécurité au travail (INAIL) ayant recensé 575 accidents mortels depuis le début de l'année 2025. Bien que des analyses de sécurité aient été effectuées avant les travaux, l'enquête devra déterminer les causes exactes de l'effondrement.
La Torre dei Conti, érigée au IXe siècle et agrandie au XIIIe par le pape Innocent III, était fermée au public depuis 2006 ou 2007.
Le projet de restauration, financé par l'Union européenne à hauteur de 7 millions d'euros, était presque achevé et devait s'achever en 2026.
L'édifice a subi d'importants dégâts internes, et la zone a été bouclée pour évaluer les risques d'effondrements supplémentaires et garantir la sécurité du site historique.
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