Aide aux Grands Lacs : la France orchestre une réponse internationale entre impératifs humanitaires et ambitions diplomatiques



Le 30 octobre 2025, lors d'une conférence internationale co-organisée à Paris avec le Togo, le président français Emmanuel Macron a annoncé une aide collective de plus de 1,5 milliard d'euros destinée à la région des Grands Lacs. Cette initiative vise à répondre à l'urgence humanitaire, particulièrement dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où les violences se sont intensifiées depuis janvier avec la prise de Goma et Bukavu par le groupe armé M23. La situation y est jugée « insoutenable », avec près de 28 millions de personnes en insécurité alimentaire et des millions de déplacés. Le plan d'aide prévoit la distribution de nourriture et de médicaments, la mise en place de couloirs humanitaires sécurisés et la réouverture de l'aéroport de Goma pour les vols humanitaires. Cette enveloppe financière n'est pas une contribution unique de la France, mais le résultat d'une mobilisation d'une soixantaine de pays et d'organisations internationales, bien que la part exacte de chaque contributeur n'ait pas été précisée. Au-delà de l'aspect humanitaire, cette conférence revêt une forte portée diplomatique pour la France, qui cherche à se repositionner comme une puissance médiatrice en Afrique.
L'initiative vise à renforcer l'influence française dans une région stratégique où d'autres acteurs internationaux ont gagné du terrain, tout en soutenant les efforts de paix menés par l'Union africaine, les États-Unis et le Qatar.
L'annonce a cependant soulevé des questions et des débats.
Le président togolais, Faure Gnassingbé, a appelé à une plus grande transparence et à un « contrôle africain renforcé » pour éviter que l'aide ne soit détournée ou ne devienne un enjeu de pouvoir.
Il a également insisté sur la nécessité de s'attaquer aux causes profondes des conflits, comme l'exploitation illicite des ressources. En France, cette aide substantielle intervient dans un contexte de réduction des dépenses publiques, alimentant un débat sur la pertinence de la solidarité internationale. Des critiques, comme l'eurodéputée Sarah Knafo, dénoncent une aide au développement jugée opaque et coûteuse, tandis que ses défenseurs la considèrent comme un investissement stratégique pour la stabilité mondiale.
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