Guinée : la candidature controversée de Mamadi Doumbouya, du coup d'État aux urnes



Le général Mamadi Doumbouya, à la tête de la junte en Guinée depuis le coup d'État du 5 septembre 2021, a officiellement déposé sa candidature pour l'élection présidentielle prévue le 28 décembre prochain.
L'annonce, bien qu'attendue, constitue un revirement par rapport à son engagement initial de ne pas se présenter et de rendre le pouvoir aux civils. Il a déposé son dossier à la Cour suprême le 3 novembre, dernier jour du délai légal, au milieu des acclamations de milliers de partisans réunis à Conakry.
Cette candidature a été rendue possible par l'adoption d'une nouvelle Constitution par référendum en septembre 2025.
Ce texte a remplacé la "Charte de la transition" qui interdisait aux membres de la junte de se présenter aux élections. La nouvelle loi fondamentale a également introduit de nouveaux critères d'éligibilité, comme un âge limite de 80 ans, écartant de fait des figures majeures de l'opposition telles que l'ancien président Alpha Condé, âgé de 87 ans, et l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, actuellement en exil.
D'autres candidats, comme Faya Millimono et Makalé Camara, ont également soumis leur dossier.
L'opposition a vivement critiqué cette décision.
Le collectif "Forces vives de Guinée" (FVG), qui regroupe partis et organisations de la société civile, a qualifié la candidature de "tournant funeste", accusant le général Doumbouya de devenir le "fossoyeur" de la démocratie qu'il prétendait restaurer. Le collectif dénonce le non-respect de ses engagements solennels et une gouvernance marquée par des violations des droits de l'homme, l'instrumentalisation de la justice et des restrictions sévères des libertés publiques. Depuis 2021, la junte a en effet interdit les manifestations, suspendu des médias et des partis politiques, et de nombreux opposants ont été arrêtés ou contraints à l'exil. La Cour suprême dispose désormais de dix jours pour examiner les dossiers de candidature.
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