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Serbie : des milliers de partisans du gouvernement et de manifestants anticorruption se font face à Belgrade
Serbie : Tensions à Belgrade sur fond de manifestations rivales
La capitale serbe, Belgrade, est devenue le théâtre d'une forte polarisation politique, marquée par un grand rassemblement de soutien au président Aleksandar Vučić en réponse à une année de manifestations antigouvernementales.
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Plus de 10 000 partisans du président serbe Aleksandar Vučić se sont rassemblés mercredi soir dans le centre de Belgrade pour une démonstration de force. Organisé par le parti au pouvoir, le SNS (Parti progressiste serbe), qui a affrété des bus pour transporter les participants, ce rassemblement visait à contrer la vague de contestation qui secoue le pays depuis un an. Devant le Parlement, la foule, brandissant des drapeaux nationaux et scandant des slogans pro-Vučić, a été saluée par la présidente du Parlement, Ana Brnabić, qui a loué les manifestants pour leur défense de « la paix, la stabilité et l’ordre constitutionnel ».
Cette mobilisation pro-gouvernementale intervient dans un climat de tension croissante.
Elle fait suite à une série de manifestations antigouvernementales, dont une particulièrement massive quelques jours plus tôt, réunissant des dizaines de milliers d'étudiants et de militants. Le mouvement de contestation a débuté en 2024, après l'effondrement du toit d'une gare à Novi Sad, un drame qui a coûté la vie à 16 personnes.
L'absence de poursuites judiciaires et les soupçons de corruption dans les marchés publics liés à cet incident continuent d'alimenter la colère populaire. Les opposants, composés d'étudiants, d'ONG et de partis politiques, accusent le président Vučić d'instaurer un régime autoritaire caractérisé par la corruption, la censure des médias et l'impunité. Ils réclament la démission du gouvernement et la tenue d'élections anticipées.
Le président rejette ces accusations, affirmant que ses adversaires cherchent à « déstabiliser la Serbie ».
La situation à Belgrade reste volatile, nécessitant le déploiement d'importantes forces de police anti-émeute pour séparer les deux camps, entre lesquels des affrontements sporadiques ont déjà eu lieu.
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