Espagne : le gardien de la loi sur le banc des accusés



Pour la première fois dans l'histoire moderne de l'Espagne, le Procureur général de l'État, Álvaro García Ortiz, est jugé par le Tribunal suprême depuis le 3 novembre 2025. Il est accusé d'avoir violé le secret de l'instruction en transmettant un courrier électronique confidentiel aux médias, un délit pour lequel il encourt jusqu'à six ans de prison. L'affaire trouve son origine au début de l'année 2024, dans le cadre d'une enquête pour fraude fiscale visant Alberto González Amador, conjoint de la présidente de la région de Madrid, Isabel Díaz Ayuso, une figure de l'opposition de droite. M. González Amador était soupçonné d'avoir fraudé le fisc à hauteur de 350 000 euros.
En mars 2024, des médias ont publié le contenu d'un courriel dans lequel son avocat proposait un accord de plaider-coupable, ce qui pouvait être interprété comme une reconnaissance des faits.
M. González Amador a alors porté plainte, convaincu que le Procureur général avait orchestré la fuite pour nuire à sa compagne.
Ce procès revêt une forte dimension politique.
Nommé en 2022 par le gouvernement du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, M. García Ortiz est accusé par le Parti populaire (PP) de Mme Díaz Ayuso d'agir sur ordre du pouvoir.
L'affaire embarrasse M. Sánchez, déjà confronté à d'autres scandales judiciaires touchant son épouse et son frère.
Le Premier ministre dénonce une campagne de déstabilisation et maintient sa confiance envers le procureur général.
Álvaro García Ortiz clame son innocence, se disant victime d'une manœuvre politique visant à détourner l'attention de l'affaire de fraude fiscale.
Paradoxalement, le procureur du Tribunal suprême, chargé de l'accusation, a requis la relaxe, estimant qu'aucun délit n'a été commis.
Les parties civiles, dont le parti d'extrême droite Vox et M. González Amador, réclament des peines de prison et des dommages et intérêts. Le verdict est attendu d'ici le 13 novembre et pourrait, en cas de condamnation, provoquer une crise institutionnelle et un revers politique majeur pour le gouvernement.
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