Entre Menaces Militaires et Négociations Secrètes : Le Face-à-Face à Haut Risque entre Trump et Maduro



La tension entre les États-Unis et le Venezuela a atteint un niveau critique, marquée par un important déploiement militaire américain en mer des Caraïbes, incluant le porte-avions USS Gerald R. Ford.
Le président Donald Trump a publiquement menacé le régime de Nicolás Maduro d'une intervention armée, de bombardements ou d'opérations clandestines de la CIA. Cette posture agressive a conduit à l'isolement quasi total du Venezuela, de nombreuses compagnies aériennes internationales ayant suspendu leurs vols vers Caracas pour des raisons de sécurité, bloquant des centaines de passagers, notamment à Madrid. Un avertissement du régulateur aéronautique américain (FAA) et une déclaration de Trump qualifiant l'espace aérien de « entièrement fermé » ont accentué cette situation. Parallèlement, l'administration Trump fait face à une controverse interne, le Congrès enquêtant sur une frappe du 2 septembre contre un navire, potentiellement un crime de guerre impliquant le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth. Selon l'analyse de Thomas Posado, maître de conférences, une invasion terrestre à grande échelle est jugée improbable en raison des ressources nécessaires et du risque d'un enlisement coûteux en vies humaines. Des options plus crédibles incluent des frappes ciblées sur des infrastructures stratégiques, comme des raffineries pétrolières ou le barrage hydroélectrique de Guri, ainsi que des actions clandestines de la CIA.
Celles-ci pourraient aller du sabotage à l'assassinat de hauts dirigeants.
Pour contourner le Congrès, qui doit autoriser une déclaration de guerre, Trump a classé comme « terroriste » une organisation prétendument liée à Maduro, le « Cartel de los Soles », bien que son existence soit contestée par les services de renseignement américains.
En dépit des menaces, des canaux de communication existent.
Un appel téléphonique aurait eu lieu entre les deux présidents, durant lequel Trump aurait exigé la démission de Maduro en échange d'un exil.
Maduro aurait posé plusieurs conditions, dont la levée des sanctions et le maintien d'une certaine continuité politique, conditions rejetées par Washington.
Chaque camp utilise ces échanges comme un levier de communication, Maduro cherchant à se présenter en défenseur de la souveraineté nationale pour remobiliser sa base.
La fermeté de Washington serait notamment influencée par le secrétaire d'État Marco Rubio, partisan d'une ligne interventionniste.
Pour Trump, cette focalisation sur le Venezuela pourrait servir de diversion face à d'autres dossiers. Au Venezuela, le régime de Maduro est affaibli par une crise économique dévastatrice et une impopularité croissante, bien qu'il conserverait un noyau dur de soutien. L'opposition, menée par la lauréate du prix Nobel de la paix Maria Corina Machado, est elle-même divisée sur la stratégie à adopter, entre une rupture totale et une transition négociée.
Dans ce contexte complexe, un règlement pacifique rapide semble difficile à envisager.





















