L'IA : Entre essor économique, craintes existentielles et révolution du travail

L'intelligence artificielle est au cœur de débats intenses, oscillant entre un essor économique fulgurant et des craintes profondes quant à son impact sur l'humanité et le marché du travail.

Le secteur de l'intelligence artificielle connaît un essor économique considérable, avec des entreprises valorisées à des milliards et des professionnels du secteur qui affichent leur confiance, ne craignant pas l'éclatement d'une éventuelle bulle spéculative.

Cet optimisme économique contraste cependant avec les inquiétudes croissantes que cette technologie suscite dans d'autres domaines de la société.

L'une des préoccupations majeures concerne le marché du travail, où l'IA est perçue comme une menace, en particulier par les jeunes générations.

Les moins de trente ans, notamment les jeunes diplômés, se sentent plus vulnérables que le reste de la population face à l'automatisation de tâches qui pourraient constituer leurs futurs emplois, soulevant la question d'une possible contestation de leur part.

Au-delà de l'impact social, des craintes existentielles émergent quant au développement d'une « superintelligence ».

Une analogie est faite avec l'énergie nucléaire : bien que l'IA offre des usages civils bénéfiques, sa puissance non contrôlée pourrait devenir dangereuse pour l'espèce humaine. Pour parer à ce risque, une proposition s'inspire du traité de non-prolifération nucléaire de 1968 pour canaliser et réguler l'expansion de l'IA générale. Le débat porte également sur la nature même et les limites de l'IA. Tandis que le philosophe Étienne Klein souligne sa capacité à analyser des données de manière plus pertinente que les humains, d'autres experts estiment que les systèmes actuels ne « comprennent » pas réellement mais se contentent de « deviner ». Cette limitation fondamentale pourrait signifier, selon cette perspective, que l'intelligence artificielle n'atteindra jamais le stade de la Super Intelligence redoutée.