L'Europe spatiale à la croisée des chemins : des décisions cruciales à Brême pour rester dans la course mondiale



Les 26 et 27 novembre 2025, la ville de Brême accueille la conférence ministérielle de l'ESA, un rendez-vous triennal déterminant pour l'orientation de la politique spatiale européenne. L'objectif principal est de fixer le budget pour la période 2026-2028.
L'agence espère lever une somme conséquente, les chiffres variant selon les sources entre près de 20 et 22 milliards d'euros, pour financer ses futurs programmes. L'enjeu est de taille, car l'espace est désormais considéré comme une infrastructure critique, indispensable à l'autonomie stratégique de l'Europe, au même titre que les semi-conducteurs ou les réseaux de communication.
Face à la domination des États-Unis et de la Chine, l'Europe doit rattraper son retard, notamment en orbite basse, pour ne pas être marginalisée.
Selon l'analyse d'André Loesekrug-Pietri, l'Europe ne peut espérer des résultats de premier plan si elle continue d'investir comme un acteur moyen.
Cette réunion met également en lumière les dynamiques internes à l'Europe.
La France a annoncé une contribution de 3,6 milliards d'euros aux programmes de l'ESA. Cependant, ce montant la place loin derrière l'Allemagne, marquant un changement dans l'équilibre des financements au sein de l'agence. Cette conférence s'inscrit dans la continuité des précédentes, comme celle de Séville en 2023, qui avait permis d'assurer l'avenir des lanceurs Ariane 6 et Vega C et d'établir un nouveau modèle de contractualisation avec l'industrie. Les décisions prises à Brême seront donc fondamentales pour permettre à l'Europe de rester dans la course et de renforcer sa position sur la scène spatiale mondiale.








