Grippe en France : l'Assurance Maladie envoie des SMS pour contrer une épidémie galopante

Face à une épidémie de grippe saisonnière qui s'accélère sur la quasi-totalité du territoire français, l'Assurance maladie a recours pour la première fois à l'envoi de SMS pour inciter les personnes à risque à se faire vacciner.

L'épidémie de grippe saisonnière s'intensifie en France, touchant la quasi-totalité de l'Hexagone et suscitant des inquiétudes quant à sa sévérité potentielle.

Face à cette situation, l'Assurance maladie a lancé une nouvelle initiative en 2025, en envoyant des SMS entre le 10 et le 12 décembre aux personnes considérées comme à risque, y compris les parents d'enfants vulnérables, pour les encourager à se faire vacciner.

Cette campagne par texto, qui complète les rappels par courriel de mi-novembre, vise à rappeler qu'il est encore temps de se protéger. Selon Santé publique France, la dynamique actuelle de l'épidémie est comparable à celle de la saison 2024/2025, qui avait été particulièrement sévère avec plus de 17 000 décès.

L'accélération se mesure par l'augmentation des consultations en médecine de ville, des passages aux urgences et des tests positifs. La quasi-totalité des régions est désormais en phase épidémique. À l'approche des fêtes de fin d'année, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a appelé à une mobilisation générale, soulignant que la vaccination est le meilleur moyen de se protéger et de préserver le système de santé. Les autorités sanitaires rappellent que la vaccination demeure la meilleure protection contre les formes graves de la maladie, en particulier pour les personnes de plus de 65 ans, les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées ou atteintes de maladies chroniques.

Il faut compter environ deux semaines après l'injection pour que le vaccin soit pleinement efficace.

Les gestes barrières, comme le port du masque et l'aération des lieux, restent également recommandés.

L'épidémie de cette année, plus précoce que les précédentes, est principalement portée par des virus de type A (H1N1 et H3N2). Des spécialistes craignent une saison sérieuse, notamment en raison d'un sous-variant de H3N2 nommé « K ».

La situation est également préoccupante au Royaume-Uni, qui fait face à une « vague sans précédent ».

La campagne de vaccination en France semble toutefois mieux fonctionner que l'an dernier, le ministère de la Santé ayant dû débloquer des stocks de sécurité fin novembre pour répondre à la demande de certains pharmaciens.