Réélection sous tension : Mohammed Ben Sulayem reconduit à la tête de la FIA sur fond de controverses



Ce vendredi 12 décembre 2025, l'Émirati Mohammed Ben Sulayem, âgé de 64 ans, a été réélu à la tête de la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) lors de l'Assemblée générale de l'institution tenue à Tachkent, en Ouzbékistan. Seul candidat en lice, l'ancien pilote de rallye, qui avait succédé au Français Jean Todt fin 2021, entame ainsi un second mandat de quatre ans.
Dans un communiqué, il s'est engagé à continuer d'œuvrer pour la FIA, le sport automobile, la mobilité et les clubs membres.
Cependant, cette réélection se déroule dans un climat de contestation.
La Suissesse Laura Villars, qui affirme avoir été empêchée de se présenter, a engagé une procédure judiciaire contre la FIA pour contester les règles du scrutin.
Bien que le tribunal judiciaire de Paris n'ait pas suspendu l'élection, un procès pour examiner le processus électoral est prévu à partir du 16 février 2026. Le premier mandat de M. Ben Sulayem avait été placé sous le signe de la modernisation et de la transparence, avec la promesse d'un audit externe et d'une meilleure gestion financière. Sous sa direction, la FIA est passée d'un déficit de 24 millions d'euros en 2021 à un bénéfice de 4,7 millions en 2024.
Il réglemente des championnats majeurs comme la Formule 1, le WRC et le WEC.
Malgré ce redressement financier, sa présidence a été marquée par plusieurs polémiques.
Il a été accusé de tentative d'ingérence dans les Grands Prix de Las Vegas et d'Arabie saoudite en 2023, avant d'être blanchi par le Comité d'éthique de la FIA. Il a également provoqué la colère des pilotes en imposant de fortes amendes pour propos grossiers, une mesure qu'il a ensuite assouplie. Les tensions existent même au sein de son équipe, comme en témoigne la démission en avril de son vice-président chargé du sport, Robert Reid, qui a dénoncé un manque de transparence.









