Fin du thermique en 2035 : L'Europe au bord de la panne face aux dissensions internes



L'Union européenne fait face à une opposition croissante concernant son projet d'interdire la commercialisation des véhicules neufs à moteur thermique d'ici 2035.
La pression est telle que Bruxelles a reporté ses arbitrages sur le sujet au 16 décembre, signe d'une hésitation grandissante au sein des institutions. Cette situation est exacerbée par les freins posés par l'Allemagne et l'inquiétude suscitée par la percée des constructeurs chinois sur le marché de l'électrique. La contestation, initialement menée par l'Allemagne, s'est élargie, avec six autres pays membres qui s'opposent désormais à l'échéance de 2035.
Face à ce bloc, la France adopte une position nuancée.
Tout en maintenant le cap vers le tout-électrique, Paris plaide pour une application plus flexible de la mesure, estimant que l'industrie automobile européenne ne sera pas prête à temps. Le gouvernement français a exprimé ses conditions dans une lettre adressée à la Commission européenne, sans toutefois préciser le pourcentage minimal de valeur ajoutée européenne qu'il souhaiterait imposer par véhicule. La principale revendication de la France est l'instauration d'une "préférence européenne".
Ce mécanisme viserait à garantir que les véhicules électriques vendus sur le continent soient majoritairement produits localement, afin de protéger l'industrie et les emplois européens face à la concurrence internationale. Alors que les désaccords se multiplient, l'UE peine à trouver un consensus, plongeant l'avenir de sa politique de transition automobile dans l'incertitude.










