La préfecture de Guadeloupe alerte sur les 16 000 véhicules circulant avec des airbags Takata défectueux



La préfecture de Guadeloupe a lancé une alerte concernant la persistance de 16 000 véhicules équipés d'airbags Takata défectueux encore en circulation sur le territoire. Le préfet, Thierry Devimeux, a exprimé sa préoccupation lors d'une conférence de presse, soulignant que sur les 42 000 véhicules initialement concernés, de nombreux propriétaires n'ont toujours pas effectué les démarches pour remplacer ces équipements dangereux. Il a également regretté que les services de l'État ne puissent pas identifier précisément quels véhicules parmi les 16 000 recensés sont encore utilisés.
Le danger provient d'un composant des airbags, le nitrate d'ammonium, qui se dégrade avec le temps, particulièrement sous l'effet de la chaleur et de l'humidité.
Cette dégradation peut provoquer une explosion de l'airbag en cas d'accident, projetant des fragments métalliques mortels.
Les climats des territoires d'outre-mer, comme celui de la Guadeloupe, exacerbent ce risque, rendant la situation particulièrement préoccupante.
L'entreprise japonaise Takata, à l'origine de ce scandale mondial, a depuis fait faillite.
La Guadeloupe est le territoire d'outre-mer le plus durement touché par ce problème, avec une dizaine de décès recensés.
À l'échelle nationale française, 46 accidents sont attribués à ces airbags défectueux, dont 42 en outre-mer.
Le bilan total s'élève à 20 morts et 25 blessés, la grande majorité des victimes (18 morts et 24 blessés) se trouvant dans les territoires ultramarins.
Fin novembre, un automobiliste est également décédé à La Réunion pour la même raison, où plus de 20 000 véhicules dangereux seraient encore en circulation.
Face à cette situation, les autorités ont annoncé des mesures plus strictes.
À partir du 1er janvier, tout véhicule équipé d'un airbag Takata classé « stop drive » sera immobilisé lors de son passage au contrôle technique.
Le ministère des Transports a confirmé cette interdiction de circuler jusqu'à ce que l'équipement soit remplacé. De plus, la police et la gendarmerie effectueront des vérifications lors des contrôles routiers pour retirer ces véhicules dangereux de la circulation.









