Négociations sur l'Ukraine : Zelensky cherche l'appui européen face au plan de paix controversé de Trump

Face à un plan de paix américain perçu comme favorable à la Russie et à la pression directe de Donald Trump, le président ukrainien Volodymyr Zelensky se tourne vers ses alliés européens pour tenter de faire front commun.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontre ce lundi 8 décembre à Londres le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz.

Cette réunion vise à faire le point sur les négociations de paix menées par les États-Unis et à réaffirmer un front commun européen face à la pression croissante de l'administration Trump pour accepter un plan de règlement du conflit. Au cœur des tensions se trouve un plan de paix américain, dévoilé il y a trois semaines, qui fait l'objet de tractations séparées entre Washington, Moscou et Kiev, marginalisant de fait les alliés européens. Le président Donald Trump a publiquement accentué la pression sur son homologue ukrainien, lui reprochant de ne "pas avoir lu la proposition" et se disant "un peu déçu". Selon M. Trump, le plan "convient à la Russie", une position qui inquiète à Kiev et dans les capitales européennes. Les négociations sont menées côté américain par les émissaires Steve Witkoff et Jared Kushner, qui se sont entretenus avec Vladimir Poutine.

Face à cette initiative américaine, perçue comme largement favorable aux intérêts russes, les dirigeants européens cherchent à faire entendre leur voix.

Ils expriment une méfiance vis-à-vis de la médiation américaine, craignant, selon les mots attribués à Emmanuel Macron, que les États-Unis ne "trahissent l’Ukraine".

La rencontre de Londres a donc pour but de définir un consensus européen sur un cadre de paix jugé acceptable pour l'Ukraine. L'idée d'une force de maintien de la paix européenne, qui serait déployée en cas de cessez-le-feu, est également évoquée. De son côté, Moscou, qui se dit en position de force, n'a montré aucune volonté de transiger sur ses "objectifs maximalistes".

Le Kremlin a d'ailleurs salué la nouvelle stratégie de sécurité nationale américaine, la jugeant "largement conforme à [sa] vision".