menulogo
Actualités 24
light modedark mode
notifications
Notifications
notifications
Aucune notification non lue.
user
Close

Négociations pour l'Ukraine : Entre le plan américain controversé et la quête d'une paix souveraine

Une initiative de paix américaine pour l'Ukraine, portée par l'administration Trump, a déclenché d'intenses négociations à Genève, mettant Kiev et ses alliés européens face à des choix cruciaux pour l'avenir du pays.
left
right
News ImageNews ImageNews Image

Un plan de paix en 28 points, initié par le président américain Donald Trump, a été au centre de pourparlers d'urgence à Genève le 23 novembre 2025.

La version initiale, largement perçue comme favorable à Moscou et s'apparentant à une capitulation pour Kiev, comprenait d'importantes concessions territoriales, notamment la reconnaissance de facto de la Crimée, de Donetsk et de Louhansk comme régions russes, ainsi qu'une limitation des forces armées ukrainiennes à 600 000 soldats et la renonciation à toute adhésion à l'OTAN.

Le Kremlin avait salué ce texte, tandis que Donald Trump avait initialement fixé un ultimatum au 27 novembre pour que l'Ukraine l'accepte.

Face aux vives réactions de Kiev et de ses alliés européens, des discussions ont réuni des délégations américaines, menées par le secrétaire d'État Marco Rubio, ukrainiennes et européennes en Suisse.

Ces pourparlers, qualifiés de « constructifs », ont abouti à l'élaboration d'une « nouvelle version, affinée » du plan.

Washington et Kiev ont conjointement affirmé que tout accord futur devrait « pleinement respecter la souveraineté » de l'Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué des « avancées », notamment sur la libération des prisonniers, tout en estimant qu'il fallait « beaucoup plus » pour parvenir à une « paix réelle ». En parallèle, les puissances européennes, dont la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ont présenté une contre-proposition en 24 points.

Ce plan alternatif insiste sur un cessez-le-feu inconditionnel avant toute négociation territoriale, refuse d'entériner les gains militaires russes, n'impose pas la neutralité à l'Ukraine et suggère une armée pouvant compter jusqu'à 800 000 soldats.

Il subordonne également tout allègement des sanctions contre la Russie au respect strict de l'accord et prévoit que la reconstruction de l'Ukraine soit financée par les avoirs russes gelés.

Le Kremlin a fait savoir qu'il rejetait ces contre-propositions européennes, préférant la version américaine initiale.

Le contexte de ces négociations est marqué par une forte pression sur Kiev, alors que les troupes russes progressent sur le terrain. Des analystes suggèrent que l'objectif stratégique américain est de clore le front européen pour se concentrer sur la Chine. Le plan américain prévoit d'ailleurs un « Conseil de paix » présidé par Donald Trump lui-même pour superviser l'accord.

Tandis que le secrétaire d'État américain Marco Rubio se dit « très optimiste » sur la conclusion rapide d'un accord, le chancelier allemand Friedrich Merz a insisté sur la nécessité d'inclure la Russie à la table des négociations, jugeant une percée diplomatique improbable à court terme.

Articles

168
Voir plus▼
Explorer À suivre Synthèses Sources