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Crise électorale au Honduras : entre accusations de fraude, ingérence américaine et l'ombre de l'ex-président Hernandez

Le Honduras est plongé dans une profonde crise politique suite à son élection présidentielle, le candidat de l'opposition Salvador Nasralla dénonçant un « vol » électoral en faveur de son rival Nasry Asfura, soutenu par les États-Unis.
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Au cœur de la crise se trouvent les résultats contestés de l'élection du 30 novembre.

Après plusieurs jours d'interruptions, le dépouillement des votes a repris, plaçant Nasry Asfura, candidat du Parti National (PN) et soutenu par le président américain Donald Trump, en tête avec environ 40,5 % des voix. Il devance de peu son rival Salvador Nasralla, du Parti Libéral (PL), crédité d'environ 39,1 %, avec près de 99 % des bulletins dépouillés.

M. Nasralla a immédiatement dénoncé un « vol », accusant une manipulation du système informatique.

Affirmant que son parti disposait d'une avance de 20 % avant l'une des interruptions, il exige un recompte « bulletin par bulletin » de certains procès-verbaux, citant un « schéma de fraude » où la reconnaissance biométrique n'aurait pas été utilisée. Le processus de dépouillement lui-même a été chaotique. Le Conseil National Électoral (CNE) a justifié les suspensions par des problèmes techniques au sein de l'entreprise privée chargée de la transmission des résultats.

L'organisme a reconnu que 2 749 procès-verbaux présentant des « incohérences » restaient à vérifier.

La loi donne au CNE jusqu'au 30 décembre pour proclamer un vainqueur.

La situation a conduit un membre de l'opposition au sein du CNE, Marlon Ochoa, à qualifier ces élections de « plus manipulées et moins crédibles » de l'histoire démocratique du pays, tandis que les observateurs de l'Organisation des États Américains (OEA) ont demandé une accélération du processus.

La crise est exacerbée par le contexte politique et international.

Le parti Libre de la présidente sortante, Xiomara Castro, arrivée en troisième position, a réclamé l'« annulation totale » du scrutin, invoquant une « ingérence » des États-Unis.

À l'inverse, l'administration Trump a assuré que l'élection avait été intègre.

Cette situation est également liée à la grâce accordée par Donald Trump à l'ex-président hondurien Juan Orlando Hernandez, mentor de M. Asfura, qui purgeait une peine de 45 ans de prison aux États-Unis pour trafic de drogue. Dans un rebondissement majeur, le parquet général du Honduras a demandé à Interpol de procéder à l'arrestation de M. Hernandez.

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