Un citoyen letton a été mis en examen après la découverte d'un boîtier espion sur un ferry à Sète



Un boîtier espion a été découvert sur le ferry « Fantastic », appartenant à la compagnie italienne GNV, alors qu'il était accosté dans le port de Sète, dans l'Hérault. Cette découverte a conduit à l'ouverture d'une information judiciaire par le parquet de Paris et à une enquête menée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Le navire, qui peut accueillir un peu plus de 2 000 passagers pour des croisières en Méditerranée, a été immobilisé pendant près de 24 heures pour permettre les investigations. L'alerte a été donnée suite à un renseignement transmis par les autorités italiennes, qui suspectaient que le système informatique du navire ait pu être infecté.
Le dispositif malveillant saisi est de type RAT (Remote Access Tool), un logiciel permettant une prise de contrôle à distance du navire.
Suite à cette alerte, deux membres de l'équipage, un Letton et un Bulgare, ont été interpellés et placés en garde à vue la semaine dernière. À l'issue de sa garde à vue, le citoyen letton a été mis en examen et placé en détention provisoire. Les chefs d'accusation incluent l'atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée dans le but de servir les intérêts d'une puissance étrangère, la participation à une association de malfaiteurs et la détention d'équipement conçu à ces fins.
Le suspect bulgare a quant à lui été remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.
L'enquête a pris une dimension internationale, avec des perquisitions menées en urgence en Lettonie avec le soutien d'Eurojust et des autorités lettones.
Après les constatations techniques et une fois tout danger écarté pour les personnes à bord, le « Fantastic » a reçu l'autorisation de reprendre la mer.














