Coupe de France : La programmation télévisuelle sème le chaos chez les clubs amateurs

La programmation des trente-deuxièmes de finale de la Coupe de France par le diffuseur beIN Sports a plongé plusieurs clubs amateurs dans l'incertitude. Leurs rêves de grandes affiches se heurtent à des impératifs télévisuels qui ignorent les accords locaux et créent d'importants problèmes logistiques.

Le tirage au sort des trente-deuxièmes de finale de la Coupe de France, moment de rêve pour de nombreux clubs amateurs, s'est transformé en casse-tête organisationnel. En cause, la programmation des rencontres par beIN Sports, diffuseur de la compétition, qui a modifié les dates de plusieurs matchs, allant à l'encontre d'accords préalablement établis entre les clubs.

Deux équipes de Régional 1, le FC Saint-Cyr Collonges au Mont d'Or et le FC Périgny, se retrouvent particulièrement lésées par ces décisions. Le club de Saint-Cyr Collonges, qui doit affronter son illustre voisin, l'Olympique Lyonnais, avait obtenu l'accord de l'OL pour organiser ce derby au Groupama Stadium un vendredi soir. Cependant, beIN Sports a reprogrammé le match pour le dimanche soir, une date à laquelle l'OL ne souhaite pas mettre à disposition son stade. Face à cet imbroglio, le président de Saint-Cyr, Hassane Baba-Arbi, a lancé un appel à la raison, se disant même prêt à « laisser l'intégralité de la recette du match au grand OL » pour que cette fête du football puisse avoir lieu dans une grande enceinte.

Une situation similaire frappe le FC Périgny, en Charente-Maritime. Le club devait accueillir Le Mans FC (Ligue 2) au stade de rugby de La Rochelle, d'une capacité de 18 000 places, le dimanche 21 décembre. Mais le match a été déplacé au vendredi 19 décembre, obligeant le club à se replier sur son stade municipal de 2 500 places.

Le président Grégory Dufourd a déploré une « douche froide », soulignant le manque à gagner et les difficultés pour les joueurs et bénévoles qui travaillent.

Face aux critiques, le directeur de beIN Sports s'est défendu en précisant que la Fédération Française de Football (FFF) est son unique interlocuteur et que la chaîne conserve sa liberté de programmation, niant tout veto. Néanmoins, les articles rapportent que d'autres clubs ont réussi à obtenir des modifications de la part de la FFF.