Virage Sécuritaire : L'Union Européenne Redéfinit sa Politique Migratoire



Les ministres de l'Intérieur des vingt-sept pays membres de l'Union européenne ont approuvé un durcissement significatif de la politique migratoire du continent. Cette décision, prise sous l'influence de la droite et de l'extrême-droite, introduit plusieurs nouvelles mesures visant à contrôler l'immigration irrégulière.
Ces propositions devront cependant être validées par le Parlement européen en mars 2026 avant d'entrer en vigueur.
Au cœur de cette nouvelle approche se trouve la création de « hubs de retour » situés en dehors des frontières de l'UE.
Ces centres sont destinés à accueillir les migrants dont la demande d'asile a été rejetée.
En parallèle, l'UE va établir une liste commune de pays considérés comme « sûrs », ce qui devrait accélérer le traitement des demandes et les procédures de retour.
Cette orientation est perçue comme un demi-succès pour le gouvernement italien de Giorgia Meloni, car elle renforce sa position face aux décisions judiciaires nationales et européennes jugées défavorables.
Cette évolution politique ouvre la voie à ce que certains nomment le « modèle Albanie », une approche évoquée en lien avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Dans un contexte plus large, des experts comme Alan Manning, professeur à la London School of Economics, soutiennent que la lutte contre les traversées dangereuses nécessite une coopération internationale accrue en matière d'asile.
Selon lui, il est crucial de « rompre le lien entre les lieux de demande d’asile et l’installation finale ».
Le sentiment public dans certains pays, comme au Danemark où les sondages sont largement favorables à la remigration des étrangers délinquants, illustre la pression populaire qui pèse sur ces décisions.











