Neutralité bafouée : Gianni Infantino sous le feu des critiques pour sa proximité avec Donald Trump

Le président de la FIFA, Gianni Infantino, est accusé par une organisation de défense des droits humains d'avoir violé le devoir de neutralité politique de l'instance mondiale du football. Une plainte a été déposée auprès de la commission d'éthique, mettant en lumière sa relation jugée trop partiale avec le président américain Donald Trump.

L'organisation de défense des droits humains FairSquare, basée à Londres, a saisi la commission d'éthique de la FIFA, accusant le président de l'instance, Gianni Infantino, de violations répétées de son devoir de neutralité politique. La plainte, datée du 8 décembre 2025, soutient que M. Infantino a enfreint l'article 15 du code d'éthique de la FIFA en affichant un soutien manifeste au président américain Donald Trump. La controverse a atteint son paroxysme lors du tirage au sort de la Coupe du monde 2026, co-organisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique. À cette occasion, le 5 décembre 2025, Gianni Infantino a remis à Donald Trump un « Prix de la Paix de la FIFA » nouvellement créé. Pour FairSquare, l'attribution d'une telle distinction à un dirigeant politique en exercice constitue une « violation manifeste » des statuts de la fédération. L'ONG demande à la commission d'éthique d'enquêter sur les circonstances de la création de ce prix, annoncée en novembre, et sur le rôle précis joué par M. Infantino, les modalités d'attribution n'ayant jamais été clarifiées. Au-delà de ce prix, la plainte met en exergue d'autres prises de position du dirigeant italo-suisse. En octobre, il avait publiquement plaidé pour que le prix Nobel de la paix soit décerné à Donald Trump et avait également commenté favorablement la politique intérieure du président américain. Tout en reconnaissant la nécessité pour M. Infantino d'entretenir une relation diplomatique avec le chef d'État du principal pays hôte du Mondial 2026, FairSquare estime qu'en soutenant ouvertement son agenda politique, il menace « l'intégrité et la réputation du football et de la FIFA elle-même ». Contactée, la FIFA a confirmé avoir reçu la saisine de sa commission d'éthique mais n'a pas encore fait de commentaire sur le fond de l'affaire.