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"Les valeurs islamiques imposées à tout le monde sauf à eux-mêmes" : le mariage qui choque l'Iran
Le Mariage de la Discorde : Quand la Fille d'un Dignitaire Iranien Dévoile l'Hypocrisie du Régime
La fuite d'une vidéo montrant le mariage fastueux et sans voile de la fille d'un proche conseiller du Guide suprême Ali Khamenei a provoqué un scandale en Iran, exposant au grand jour le double discours de l'élite dirigeante.
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Une vidéo du mariage de la fille d'Ali Shamkhani, haut conseiller du Guide suprême iranien Ali Khamenei, a déclenché une vive polémique en Iran après sa diffusion sur les réseaux sociaux. Les images montrent une cérémonie fastueuse organisée dans un hôtel de luxe de Téhéran, où la mariée apparaît dans une robe bustier blanche, sans voile et les cheveux découverts, au bras de son père. Ce faste et cette entorse flagrante aux lois islamiques imposées à la population ont été perçus comme un symbole de l'hypocrisie de la nomenklatura iranienne. L'indignation a été immense au sein de la population, dans un contexte de crise économique profonde. Le coût de la cérémonie, estimé à environ 25 000 euros, a choqué, tout comme le contraste avec la morale stricte imposée aux citoyens ordinaires.
Sur les réseaux sociaux, des hashtags comme « mariage aux milliards » ont fleuri, accompagnés de commentaires dénonçant un système à deux vitesses : « Ils tuent nos filles pour une mèche de cheveux et marient les leurs sans voile, dans un palais ».
Ce scandale intervient alors que le régime a intensifié la répression contre les femmes qui défient l'obligation du port du voile, en vigueur depuis 1983.
Suite à la mort de Mahsa Amini en 2022, qui avait déclenché des manifestations massives, les autorités ont renforcé leur arsenal répressif avec une surveillance numérique accrue, le retour de la police des mœurs et des peines de plus en plus sévères.
Un responsable a même annoncé l'éventuelle mobilisation de 80 000 nouveaux agents pour faire respecter le code vestimentaire.
Face au tollé, Ali Shamkhani a réagi par un message en hébreu sur le réseau social X, accusant implicitement Israël d'être à l'origine de la fuite. Les autorités iraniennes, quant à elles, ont défendu le conseiller en dénonçant une intrusion dans sa vie privée, une justification jugée hypocrite par les opposants, qui rappellent que le régime s'ingère constamment dans la vie des Iraniens au nom de la morale islamique.
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