Le procès de l'audiovisuel public : neutralité, finances et gouvernance sous le microscope du Parlement



L'audiovisuel public français, incluant France Télévisions et Radio France, est au cœur d'une commission d'enquête parlementaire chargée d'examiner sa gestion et son orientation sur une période de six mois. Cette initiative, qui prévoit une cinquantaine d'auditions filmées et diffusées en direct sur treize semaines, vise à faire la lumière sur les dysfonctionnements du service public, notamment en ce qui concerne ses finances dégradées, sa neutralité éditoriale et la baisse de son audience.
Les députés ont exprimé leur intention de remonter jusqu'à la racine des problèmes.
Cette enquête s'inscrit dans un contexte de critiques virulentes à l'encontre des médias publics.
Le député apparenté LFI, Aymeric Caron, les qualifie de « partisans » et de « porte-voix du gouvernement », dénonçant un « entre-soi ». De son côté, le journaliste Bernard de La Villardière a déploré un « esprit partisan », saluant l'émergence de médias privés comme CNews pour rééquilibrer le débat.
Ces accusations de partialité alimentent la discussion sur l'orientation politique des chaînes et radios financées par l'État.
Face à ces attaques, une autre perspective défend l'audiovisuel public comme un « dernier rempart d'une démocratie sous pression ».
Dans un climat de méfiance généralisée envers les institutions et les médias, le service public resterait l'un des rares pôles de confiance pour les citoyens. Cet argumentaire met en garde contre les appels à la privatisation, soulignant les risques pour un écosystème culturel qui dépend massivement de France Télévisions et les limites d'un marché publicitaire à bout de souffle.
La commission d'enquête devra donc naviguer entre ces critiques acerbes et la défense du modèle public.
















