Le streamer Anyme condamne le cyberharcèlement visant Léna Situations après un débat sur la responsabilité en ligne

Un échange sur la responsabilité des créateurs de contenu lors d'une émission sur Twitch a déclenché une vague de cyberharcèlement d'une violence inouïe envers l'influenceuse Léna Situations, poussant le streamer Anyme à réagir publiquement.

L'influenceuse Léna Situations est la cible d'une nouvelle campagne de cyberharcèlement suite à sa participation à l'émission « Popcorn », diffusée sur Twitch. Lors d'un débat avec le streamer Anyme sur la manière de s'exprimer en ligne, elle a rappelé l'importance de la responsabilité, en opposition à la vision plus spontanée défendue par ce dernier.

Anyme expliquait dire ce qu'il pense sans se soucier des réactions, ce à quoi Léna Situations a répondu qu'on ne pouvait pas tout justifier par la jeunesse, surtout « quand ça affecte d'autres personnes qui n'ont rien demandé ».

Bien qu'Anyme ait affirmé être « 100 % d'accord » avec elle, cet échange a été mal interprété par une partie de sa communauté, qui s'en est prise violemment à la jeune femme. Suite à cette séquence, Léna Situations a partagé des exemples d'insultes et de menaces de mort qu'elle a reçues, exprimant son épuisement : « Je n'en peux plus de vivre ça tous les jours ».

Elle a depuis fermé son compte X.

L'émission « Popcorn » a également publié un communiqué pour dénoncer « une immense vague de commentaires haineux », jugeant les réactions « complètement insensées ».

Face à l'ampleur du harcèlement, le streamer Anyme a pris la parole vendredi sur X pour condamner « fermement » cette vague de haine.

Il a dénoncé « ceux qui insultent, menacent, injurient en se pensant intouchables derrière l'anonymat » et a spécifiquement condamné « ceux qui profitent de ces moments pour déverser une haine ciblée envers les femmes ».

Faisant référence à une précédente polémique, il a présenté ses excuses à ceux que ses propos ont pu offenser, tout en assumant ses « mots », ses « intentions » et ses « maladresses ».

Cette situation met en lumière les conséquences psychologiques graves et souvent invisibles du cyberharcèlement.

Selon la spécialiste Catherine Blaya, les victimes peuvent souffrir d'anxiété chronique, d'hypervigilance, d'une érosion de l'estime de soi et d'un sentiment de honte.

Contrairement au harcèlement traditionnel, le cyberharcèlement est permanent, transformant le téléphone en une source de menace constante.

Il peut mener à l'autocensure et affecter durablement les relations humaines et professionnelles.