Rupture à gauche : Mélenchon accuse les socialistes de s'allier avec le camp présidentiel



Lors d'un déplacement à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) ce dimanche 2 novembre, Jean-Luc Mélenchon a accusé le Parti Socialiste (PS) d'avoir « changé d'alliance ». Le chef de file de La France Insoumise (LFI) soutient que les socialistes sont passés d'une alliance à gauche, qui incluait LFI, les communistes et les Verts, à une nouvelle alliance avec Gabriel Attal, secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, et ce qu'ils qualifient de « centre gauche ». Cette accusation s'inscrit dans le contexte des débats sur le budget, durant lesquels les socialistes s'efforcent de trouver des compromis avec le camp gouvernemental.
Jean-Luc Mélenchon critique vivement les résultats de ces négociations, qualifiant de « folie » l'Impôt sur la fortune improductive voté vendredi.
Selon lui, cette mesure, issue d'un vote commun entre le PS, le MoDem et le Rassemblement national pour modifier l'Impôt sur la fortune immobilière (IFI), aura pour conséquence que « les très riches vont payer encore moins qu'avant ».
Il a également fustigé un budget de la sécurité sociale qu'il juge « extrêmement cruel ».
La rupture semble consommée en vue des prochaines élections municipales.
Répondant à une question sur l'impact de ce changement d'alliance, M. Mélenchon a affirmé : « Ils ont dit qu'ils ne voulaient pas de nous, ni au premier ni au deuxième tour. Qu'ils nous fassent confiance, ils ne nous auront ni au premier ni au deuxième tour ».
Confirmant cette fracture, le leader insoumis a également assuré que son groupe déposerait prochainement une nouvelle motion de censure contre le gouvernement Lecornu, marquant une opposition frontale à la stratégie de compromis adoptée par le Parti Socialiste.
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