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Procès de l'attentat de Romans-sur-Isère : la santé mentale de l'accusé au cœur des débats judiciaires

Le procès d'Abdallah Osman Ahmed, auteur de l'attaque au couteau qui a fait deux morts et cinq blessés en avril 2020 à Romans-sur-Isère, s'est ouvert devant la cour d'assises spéciale de Paris. La question cruciale de sa responsabilité pénale, face à des troubles psychiatriques avérés, sera au centre des débats.
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Ce lundi 27 octobre 2025 s'est ouvert à Paris le procès d'Abdallah Osman Ahmed, jugé pour assassinats et tentatives d'assassinats terroristes.

Ce réfugié soudanais de 38 ans est l'auteur de l'attaque au couteau qui, le 4 avril 2020, avait coûté la vie à deux hommes, Thierry N., 54 ans, et Julien V., 43 ans, et blessé cinq autres personnes dans le centre-ville de Romans-sur-Isère (Drôme).

Il comparaît devant la cour d'assises spéciale, une juridiction composée uniquement de magistrats professionnels compétente pour les crimes terroristes.

Le procès doit se tenir jusqu'au 7 novembre.

L'état psychique de l'accusé constitue l'enjeu principal du procès.

Trois expertises psychiatriques menées durant l'instruction ont abouti à des conclusions divergentes.

Deux d'entre elles ont conclu à une simple « altération » de son discernement au moment des faits, ce qui, si elle est retenue par la cour, ramènerait la peine encourue de la perpétuité à trente ans de réclusion criminelle. Une troisième expertise a cependant conclu à une « abolition » de son discernement, synonyme d'irresponsabilité pénale, en raison d'un tableau psychiatrique associant délires de persécution et anxiété massive.

Malgré ces troubles, les juges d'instruction ont retenu la qualification terroriste.

Ils estiment que si le déracinement, l'isolement social accentué par le premier confinement et ses troubles mentaux ont été des « éléments déclencheurs », ils ne sont pas les seules causes du passage à l'acte.

La veille de l'attaque, Abdallah Osman Ahmed avait posté des écrits liés à l'idéologie de l'islam radical. De plus, des fichiers et images de propagande djihadiste ont été retrouvés dans son téléphone.

Diplômé en droit au Soudan et réfugié en France depuis 2017, l'accusé n'était pas connu pour son appartenance à une organisation terroriste.

Durant les interrogatoires, il a affirmé ne pas se souvenir des faits et avoir agi sous l'emprise de « voix ».

Les témoins de l'attaque l'ont décrit comme agissant sans un mot, avec « le regard vide », semblant « hypnotisé » mais « très calme ».

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