La Bourse de Paris est prudente avant les décisions des banques centrales et les données sur l'inflation américaine

Les marchés financiers européens font preuve de prudence ce jeudi, dans l'attente de plusieurs annonces économiques majeures. Les investisseurs sont particulièrement attentifs aux décisions de politique monétaire de la Banque Centrale Européenne et de la Banque d'Angleterre, ainsi qu'à la publication des chiffres de l'inflation américaine.

La Bourse de Paris, illustrée par l'indice CAC 40, a ouvert en légère hausse ce jeudi 18 décembre, oscillant autour des 8 100 points dans un climat d'attentisme.

Cette fébrilité s'explique par l'attente des décisions des banques centrales.

La plupart des analystes s'attendent à ce que la Banque Centrale Européenne (BCE) maintienne son taux de dépôt à 2 %, une position qu'elle adopte depuis juillet. La conférence de presse de l'institution sera scrutée pour déceler tout indice sur ses orientations futures.

Par ailleurs, la BCE a également exprimé des inquiétudes concernant la croissance rapide des "stablecoins", des cryptomonnaies adossées à des devises traditionnelles, et les risques potentiels qu'elles pourraient poser à la stabilité financière. En contraste avec la prudence attendue de la BCE, la Banque d'Angleterre devrait adopter une approche plus offensive pour contrer la menace de récession. Le marché anticipe une baisse de son taux directeur à 3,75 %, une décision encouragée par un ralentissement de l'inflation britannique à 3,2 % en novembre, un repli plus marqué que prévu.

Parallèlement, les investisseurs attendent la publication de l'indice des prix aux États-Unis. Ce chiffre est crucial car une inflation persistante pourrait dissuader la Réserve fédérale américaine (Fed) d'envisager des baisses de taux. En prévision de cette annonce, le cours de l'or a reculé sous la pression des prises de bénéfices. Du côté des entreprises, le groupe bancaire BNP Paribas a annoncé être en négociations exclusives, via sa filiale de location longue durée Arval, pour le rachat d'Athlon, la branche de leasing du constructeur automobile allemand Mercedes-Benz. À l'inverse, le titre du groupe ADP a chuté de 6,44 % en début de séance après que l'Autorité de régulation des transports (ART) a refusé d'approuver une hausse de 1,5 % de ses redevances aéroportuaires pour la période 2026-2027.