Le CAC 40 plombé par l'aversion au risque et les déboires d'Airbus

La Bourse de Paris a clôturé en baisse ce lundi, les investisseurs faisant preuve de prudence avant la publication de données économiques américaines cruciales et la prochaine réunion de la Réserve fédérale, une tendance aggravée par les difficultés du géant de l'aéronautique Airbus.

La Bourse de Paris a évolué dans le rouge tout au long de la journée du lundi 1er décembre, l'indice CAC 40 terminant sur une baisse de 0,32 % à 8 097,00 points. Ce recul s'inscrit dans un climat général d'aversion pour le risque, les marchés étant dans l'attente d'une série d'indicateurs économiques américains déterminants pour la politique monétaire.

Les investisseurs ont les yeux rivés sur les États-Unis, où plusieurs données majeures sont attendues cette semaine.

Celles-ci incluent l'indice d'activité manufacturière ISM pour novembre, qui a déjà montré une contraction, le rapport sur les créations d'emplois dans le secteur privé, et surtout l'indice d'inflation PCE.

Ces chiffres sont particulièrement scrutés avant la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) des 9 et 10 décembre. Bien que les marchés anticipent majoritairement une baisse des taux, des doutes subsistent, certains analystes craignant que la Fed ne se précipite sans disposer de données complètes, certaines publications ayant été retardées par une récente paralysie budgétaire de 43 jours.

Le marché parisien a également été lourdement pénalisé par la chute du titre Airbus, qui a dévissé de 5,81 %.

Le constructeur aéronautique fait face à plusieurs difficultés.

Après avoir annoncé vendredi le rappel d'avions A320 pour un logiciel vulnérable aux radiations solaires, le groupe a révélé lundi de nouveaux "problèmes de qualité" sur des panneaux métalliques fournis par un sous-traitant pour le même modèle. Le fournisseur du logiciel, Thales, a également vu son action reculer de 2,62 %, bien qu'il ait nié toute responsabilité dans le problème.

L'ensemble du secteur aéronautique et de la défense a été entraîné dans ce mouvement de vente, affectant des valeurs comme Safran (-1,45 %) et Dassault Aviation (-1,85 %).

À contre-courant, le titre Air France-KLM s'est envolé de 8,34 %, bénéficiant d'une recommandation relevée à "surpondérer" par les analystes de JPMorgan.