La Corée du Sud et le Japon envisagent de nouvelles capacités nucléaires face aux menaces régionales



La Corée du Sud ambitionne de devenir le septième pays au monde à posséder des sous-marins à propulsion nucléaire d'attaque (SNA) pour faire face aux menaces militaires chinoise et nord-coréenne. Le projet a reçu l'aval du président américain Donald Trump, qui a déclaré avoir donné son accord pour que Séoul remplace ses sous-marins diesel, jugés "obsolètes", par des modèles à propulsion nucléaire.
Ces derniers, capables de rester en immersion bien plus longtemps, permettraient à la Corée du Sud de surveiller plus efficacement les activités navales de ses voisins et d'alléger la charge des forces américaines dans la région, qui pourraient ainsi se concentrer sur des zones comme la mer de Chine méridionale et Taïwan.
Cependant, plusieurs obstacles subsistent.
Pour construire ces SNA, Séoul doit obtenir une modification de l'accord 123, signé avec les États-Unis en 1974 et révisé en 2015, qui lui interdit d'enrichir l'uranium à plus de 20 % et de retraiter le combustible usé.
Le président sud-coréen, Lee Jae Myung, a abordé le sujet avec son homologue américain. Un autre point de discussion concerne le lieu de construction : les Sud-Coréens souhaitent une production nationale pour bénéficier d'un transfert de technologie, tandis que Donald Trump a évoqué le chantier naval de Philadelphie, récemment acquis par le conglomérat sud-coréen Hanwha.
Même en cas d'accord, il faudrait au moins une décennie avant que le premier sous-marin ne soit opérationnel.
Parallèlement, le débat sur l'acquisition de l'arme nucléaire est relancé au Japon, en rupture avec sa Constitution pacifiste d'après-guerre et les principes adoptés en 1967.
Cette discussion a provoqué une vive réaction de la Corée du Nord.
Pyongyang a déclaré que Tokyo "révèle ouvertement son ambition de posséder des armes nucléaires, franchissant la ligne rouge".
Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a averti que cette tentative devait être "empêchée à tout prix", car elle entraînerait "une grande catastrophe pour l'humanité", omettant de mentionner son propre programme nucléaire.









