menulogo
Actualités 24
notifications
Notifications
notifications
Aucune notification non lue.
user
Close

Croissance française inattendue : un élan tiré par l'export mais freiné par la prudence des ménages

L'économie française a enregistré une croissance surprenante de 0,5 % au troisième trimestre 2025, défiant les incertitudes politiques et les tensions commerciales grâce à des exportations robustes, mais la consommation des ménages reste un point de préoccupation majeur.
News ImageNews ImageNews Image

Contre toute attente, l'économie française a connu une accélération notable au troisième trimestre 2025, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,5 % par rapport au trimestre précédent, selon les chiffres publiés par l'Insee. Cette performance, qualifiée de « remarquable » par le ministère de l'Économie, dépasse les prévisions et survient dans un contexte d'incertitude politique et de tensions commerciales avec les États-Unis. Grâce à ce résultat, la France est en bonne voie pour dépasser l'objectif de croissance annuel de 0,7 % fixé par le gouvernement pour 2025. Ce dynamisme est principalement porté par le commerce extérieur, avec une hausse des exportations de 2,2 %, notamment dans les secteurs de l'aéronautique, de l'armement et de la pharmacie. L'investissement des entreprises a également contribué positivement, avec une augmentation de 0,9 %.

Selon l'économiste Isabelle This Saint-Jean, cette croissance s'inscrit dans une « dynamique globale de reprise européenne », soutenue par la politique monétaire et les investissements dans l'armement, à l'image du programme « ReArm Europe » lancé par la Commission européenne. Toutefois, ce tableau positif est assombri par la faiblesse persistante de la consommation des ménages, qui représente environ la moitié du PIB français.

Celle-ci n'a progressé que de 0,1 %, un chiffre identique à celui du trimestre précédent.

L'Insee note un « net repli de la consommation alimentaire » (-1 %) ainsi qu'un ralentissement dans les services, particulièrement dans l'hébergement-restauration (-0,7 %) et les transports (-0,5 %).

Cette atonie est interprétée comme le « reflet d'une grande inquiétude des ménages » face à une augmentation du taux de pauvreté, ce qui les pousse à maintenir un niveau d'épargne élevé. Pour la fin de l'année, une décélération de la croissance est anticipée en raison de la forte instabilité politique.

Articles

7

Économie

Voir plus
categoryVoir toute la rubrique