Sous le feu des critiques : la FIA face à une crise de confiance après un Grand Prix du Mexique chaotique



Le Grand Prix du Mexique a été le théâtre de plusieurs controverses majeures qui ont placé la FIA sous le feu des critiques. L'incident le plus marquant a impliqué le pilote de Racing Bulls, Liam Lawson, qui a évité de justesse de percuter deux commissaires traversant la piste pour enlever des débris.
Le pilote a exprimé son effroi à la radio, déclarant : "Oh mon Dieu, [...] J’aurais pu les tuer". Bien que la fédération mexicaine ait initialement mis en cause le comportement du pilote, la FIA a rapidement disculpé Lawson.
L'instance dirigeante a expliqué que l'instruction d'envoyer les commissaires avait été annulée et que des doubles drapeaux jaunes étaient en place, tout en confirmant qu'une enquête était en cours pour élucider les circonstances exactes de cette défaillance sécuritaire.
Au-delà de cet incident sécuritaire, la gestion de la course a également été vivement contestée, notamment avec le déploiement d'une voiture de sécurité virtuelle (VSC) à seulement deux tours de l'arrivée. Cette décision, prise suite à l'abandon de Carlos Sainz, a été jugée inutile par plusieurs observateurs, dont l'ancien pilote Christijan Albers, car la voiture était déjà en sécurité derrière les barrières. Cette intervention a été perçue comme ayant faussé la lutte finale pour la victoire entre Max Verstappen et Charles Leclerc, Helmut Marko parlant ironiquement d'un "cadeau d'adieu tardif" de Sainz à Ferrari.
Les critiques se sont étendues à un sentiment plus général d'incohérence dans l'application des règles. Des pilotes comme George Russell ont dénoncé l'absence de sanctions pour des concurrents ayant coupé des virages au départ, tandis que Lewis Hamilton et Fernando Alonso ont pointé un double standard dans les pénalités par rapport à des manœuvres similaires sur d'autres circuits. Frédéric Vasseur, directeur de Ferrari, a également déploré une gestion des pénalités qui a coûté une place à son écurie.
Pour de nombreux acteurs du paddock, ces événements ne sont pas des cas isolés mais le symptôme d'un problème récurrent de confusion et d'inconsistance de la part de la FIA, remettant en cause sa capacité à arbitrer le sport à un niveau d'exigence moderne.
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