Le groupe industriel ACI obtient un sursis judiciaire face à des accusations d'escroquerie



Le groupe industriel ACI, connu pour sa stratégie de croissance par rachats successifs et rapides de petites et moyennes entreprises, fait face à de graves difficultés financières. Fin septembre, la holding du groupe, qui englobe 33 sociétés et près de 1400 salariés en France, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal des activités économiques de Lyon. Lors d'une audience clé le 16 décembre, le tribunal a accordé un ultime sursis à la holding de tête jusqu'au 4 février 2026.
Ce délai supplémentaire doit permettre au président du groupe, Philippe Rivière, de trouver des solutions pour sauver ce qui peut l'être.
Cependant, la situation reste critique pour de nombreuses filiales.
Une majorité des sites du groupe sont déjà mis en vente, et la justice a procédé à la liquidation d'au moins six entités, tandis qu'une vingtaine d'autres ont été placées en redressement judiciaire. Malgré ce contexte sombre, une note d'espoir est apparue avec la validation de la reprise d'une première filiale. La vente de trois autres filiales a également été mentionnée comme un facteur ayant contribué à l'obtention du nouveau sursis pour la holding.
L'affaire est également marquée par des accusations graves portées contre la direction d'ACI.
D'anciens propriétaires d'entreprises rachetées, comme Alain Sowa (ou Sauvat), dénoncent ce qu'ils qualifient d'« escroquerie à grande échelle ».
Ils accusent ACI d'être un « repreneur en série » qui n'avait pas les moyens financiers de ses ambitions, laissant derrière lui des entreprises fragilisées et des salariés dans l'incertitude.














