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Au-delà des poupées : comment une enquête sur des jouets sexuels a révélé des cas de viols d'enfants

Une vaste opération policière en France visant les acheteurs de poupées sexuelles à l'apparence de mineurs a conduit à une vingtaine d'interpellations et a révélé des cas de criminalité sexuelle bien plus graves, incluant des viols sur de vrais enfants.
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Une vingtaine de personnes ont été interpellées en France le mercredi 10 décembre dans le cadre d'une opération nationale pilotée par l'Office mineurs (OFMIN) et le parquet de Paris.

Cette action visait des individus ayant acheté des poupées sexuelles à l'apparence de mineurs sur les plateformes en ligne Shein et AliExpress.

Les suspects, âgés d'une vingtaine d'années à près de 70 ans, ont été arrêtés dans plusieurs régions, dont Orléans, Annecy, Rouen et Nice.

Parmi eux, sept étaient déjà connus des services de police pour des faits de nature sexuelle envers des mineurs.

L'enquête a pris une tournure particulièrement grave à Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen.

Un homme né en 1981, interpellé initialement pour l'achat d'une poupée, a vu sa situation s'aggraver de manière spectaculaire.

Bien qu'il ait affirmé avoir acheté la poupée par solitude avant de la jeter, l'analyse de son matériel informatique a révélé des vidéos datant de 2024. Sur ces enregistrements, l'homme était visible en train de commettre des agressions sexuelles et des viols sur une femme adulte et des enfants réels. Déjà connu pour un vol mais sans antécédents sexuels, il a été de nouveau placé en garde à vue pour viol et agressions sexuelles, et le parquet a requis son placement en détention provisoire.

D'autres interpellations ont mis au jour diverses situations.

En Alsace, deux hommes de 54 et 58 ans ont été trouvés en possession de plusieurs poupées, et l'un détenait également des contenus pédopornographiques qu'il prétendait avoir générés par intelligence artificielle. Dans le Montargois, un quadragénaire qui avait annulé sa commande de poupée a été confondu par la découverte de nombreuses images pédopornographiques sur ses appareils.

Il sera jugé en février et devra se soumettre à une expertise psychiatrique.

Les suspects encourent jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende pour la seule détention de représentations de mineurs à caractère pornographique.

Les suites judiciaires varient selon les cas.

Plusieurs suspects seront jugés en janvier et février, certains ayant été placés en détention provisoire.

Cependant, au moins quatre individus ont été relâchés faute de preuves suffisantes, aucune poupée ou image illégale n'ayant été trouvée à leur domicile.

L'enquête se poursuit, notamment concernant la responsabilité des plateformes ayant permis la vente de ces objets.

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