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Interdiction du Lyon Antifa Fest : l'ordre public invoqué, la polémique politique éclate

Prévu du 11 au 13 décembre à Villeurbanne, le festival Lyon Antifa Fest a été interdit par la préfecture du Rhône, une décision qui, couplée à l'annulation d'une conférence par la mairie de Lyon, a déclenché une vive controverse.
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La préfecture du Rhône a interdit par un arrêté du 10 décembre la tenue des concerts du festival Lyon Antifa Fest, qui devaient se dérouler à Villeurbanne. La veille, la mairie de Lyon avait déjà interdit une conférence de l'avocat franco-palestinien Salah Hamouri, intitulée « La Palestine : notre boussole antifasciste », prévue dans le cadre du même festival, en invoquant un « contexte d’augmentation significative d’actes antisémites ». Pour justifier sa décision, la préfecture a mis en avant des risques de « troubles à l'ordre public ». L'arrêté cite la programmation de plusieurs groupes de punk rock et de rap, tels que Poésie Zéro, Costa, L’Allemand ou Da Uzi, décrits comme « coutumiers de propos « anti-système » et « anti-police » ».

Les autorités pointent également du doigt les organisateurs, notamment l'association « Culture de classe », dont le président aurait été un dirigeant du Groupe Antifasciste Lyon et Environs (GALE), une organisation dissoute.

La conférence de Salah Hamouri était co-organisée par La Fosse aux Lyons, un collectif qui aurait participé à une manifestation prônant la « destruction de l’État d’Israël ».

Cette double interdiction a suscité de vives réactions politiques.

Le président de la Région, Fabrice Pannekoucke, a salué la décision de l'État, estimant qu'elle confirmait la position de la collectivité contre le « discours haineux » du festival, et ce, malgré une récente décision du tribunal administratif ayant donné tort à la Région pour avoir coupé ses subventions à l'événement. À l'opposé, des élus de La France Insoumise, comme les députés Gabriel Amard et Raphaël Arnault, ont vivement critiqué la préfecture, l'accusant de complaisance envers les groupes d'extrême droite tout en interdisant un événement antifasciste. Face à ce qu'ils qualifient de décision « grave », les organisateurs de l'Antifa Fest ont annoncé avoir déposé un recours en référé-liberté devant le tribunal administratif pour tenter de faire suspendre l'arrêté préfectoral. La ville de Villeurbanne, initialement opposée à l'annulation, a vu sa position outrepassée par l'intervention de la préfecture.

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