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Labellisation des médias : la proposition de Macron déclenche une tempête politique

Une proposition d'Emmanuel Macron visant à créer un « label » pour les médias afin de lutter contre la désinformation a déclenché une vive polémique, la droite et l'extrême droite dénonçant une tentative de contrôle de l'information et une « dérive autoritaire ».
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Lors d'une tournée consacrée aux dangers des réseaux sociaux, le président Emmanuel Macron a suggéré la création d'un « label » pour distinguer les sources d'information fiables respectant les règles déontologiques.

Il a précisé que cette labellisation devrait être menée par les professionnels du secteur eux-mêmes, et non par l'État, citant en exemple la « Journalism Trust Initiative » de l'ONG Reporters sans frontières (RSF).

Cette idée, qui fait écho à des propositions issues des États généraux de l'information, n'est pas nouvelle pour le chef de l'État, qui l'avait déjà évoquée en 2018.

Cette proposition a immédiatement suscité un tollé, principalement au sein de la droite et de l'extrême droite, ainsi que dans les médias du groupe Bolloré (CNews, Europe 1, Le Journal du Dimanche). Des figures politiques comme Marine Le Pen, Jordan Bardella, Bruno Retailleau et Éric Ciotti ont accusé le président de vouloir instaurer un « ministère de la Vérité » et de chercher à museler les médias critiques. Les Républicains ont lancé deux pétitions contre ce qu'ils qualifient de « dérive dangereuse ».

Face à la controverse, Emmanuel Macron a démenti en Conseil des ministres avoir « jamais » envisagé un « label d'État », assurant que ce ne serait « jamais le rôle » du gouvernement.

La polémique s'est envenimée lorsque l'Élysée a publié une vidéo sur le réseau social X pour contrer ce qu'il a qualifié de « désinformation » sur les propos du président, ciblant notamment un éditorial de l'animateur Pascal Praud. Cette riposte a été jugée « indigne » par l'opposition, qui y a vu une preuve supplémentaire de la volonté de l'exécutif de s'en prendre à des médias privés. Le débat met en lumière la distinction complexe entre la presse écrite et audiovisuelle, déjà régulée par des instances comme l'Arcom, et l'univers non réglementé d'Internet, principal vecteur de fausses nouvelles. Certains analystes estiment que le véritable enjeu réside dans la régulation des grandes plateformes numériques, une tâche qui dépasse le seul pouvoir de l'État français.

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