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Tchéky Karyo : Hommage à une figure marquante et discrète du cinéma français et international

L'acteur franco-turc Tchéky Karyo, visage inoubliable de films cultes comme « L'Ours » et « Nikita », s'est éteint à l'âge de 72 ans, laissant derrière lui une carrière riche et éclectique menée avec une remarquable discrétion.
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L'acteur et chanteur Tchéky Karyo est décédé le vendredi 31 octobre 2025 à l'âge de 72 ans, des suites d'un cancer.

La nouvelle a été annoncée par son agente, Elisabeth Tanner, et confirmée par un communiqué de sa famille, son épouse Valérie Keruzoré et leurs enfants, transmis à l'AFP.

Il laisse derrière lui une filmographie riche de près de 80 films.

Né à Istanbul le 4 octobre 1953 d'un père turc et d'une mère grecque, Tchéky Karyo s'installe en France et se forme au théâtre avant de débuter au cinéma au début des années 1980. Il se fait remarquer en 1982 dans « La Balance » de Bob Swaim, rôle qui lui vaut une nomination au César du meilleur espoir masculin. La consécration auprès du grand public arrive à la fin de la décennie avec deux rôles emblématiques : celui du chasseur dans « L'Ours » de Jean-Jacques Annaud (1988), puis celui de l'instructeur dans « Nikita » de Luc Besson (1990).

Sa collaboration avec Besson se poursuivra avec « Jeanne d’Arc » (1999) et « Le Baiser mortel du dragon » (2001).

Acteur polyglotte, sa carrière a rapidement pris une dimension internationale.

Il a tourné sous la direction de Ridley Scott dans « 1492 : Christophe Colomb », de Michael Bay dans « Bad Boys » et a également joué dans un James Bond, « GoldenEye ». Sa carrière éclectique l'a vu apparaître aussi bien dans des films d'auteur que dans des superproductions, ainsi que dans des séries télévisées populaires comme « Kaamelott » ou « The Missing ».

L'ancien président du Festival de Cannes, Gilles Jacob, a salué la mémoire d'un comédien à la « douceur dans la voix sous un physique de costaud mal rasé ». Le choix de Tchéky Karyo de ne pas médiatiser sa maladie illustre une volonté de préserver son intimité, un acte de contrôle final pour protéger ses proches et son identité au-delà de la maladie. Cette discrétion fait écho à une réflexion sur la fin de vie, où le silence peut être une manière d'affirmer que l'on est plus que sa condition, en accord avec la pensée de Montaigne : « tu meurs de ce que tu es vivant ». Il s'agit d'une façon de rester soi-même jusqu'au bout, en préservant son histoire et ses valeurs personnelles.

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