« Lady Nazca » : le cinéma rend hommage à Maria Reiche, gardienne des mystérieux géoglyphes péruviens

Un nouveau film, « Lady Nazca », met en lumière la vie extraordinaire de Maria Reiche, la mathématicienne et archéologue d'origine allemande qui a consacré son existence à l'étude et à la préservation des énigmatiques lignes de Nazca au Pérou.

À l'occasion de la sortie en salles ce mercredi 10 décembre du long-métrage « Lady Nazca », la figure de Maria Reiche (1903-1998) est mise à l'honneur. D'origine allemande, cette mathématicienne a dédié sa vie à l'étude et à la protection des immenses et mystérieux géoglyphes du désert de Nazca, au sud du Pérou. Le film de Damien Dorsaz, librement inspiré de sa jeunesse, retrace son parcours et sa passion dévorante pour ce site archéologique exceptionnel. Le récit raconte comment, après sa rencontre avec un archéologue, Maria Reiche quitte le confort de Lima pour s'installer dans l'environnement aride du désert.

Elle y tisse des liens de confiance avec les familles locales de culture nazca et se lance dans une étude titanesque des vestiges. Le film, tourné en lumière naturelle sur les lieux mêmes où elle a vécu, dépeint cette aventure comme un voyage initiatique qui est aussi une découverte de sa propre intériorité.

Femme courageuse et indépendante, elle fait preuve d'une ténacité remarquable pour protéger ce patrimoine.

Son combat le plus significatif a lieu au milieu des années 1950, lorsqu'elle parvient à convaincre le gouvernement péruvien d'abandonner un projet d'irrigation et de champs de coton qui menaçait de détruire les lignes. Des décennies plus tard, en 1994, son obstination est couronnée de succès avec l'inscription des géoglyphes de Nazca au patrimoine mondial de l'Unesco.

Aujourd'hui, Maria Reiche est une figure très respectée au Pérou, où un musée lui est consacré et où son œuvre est enseignée aux collégiens.

Si le film célèbre son rôle, les articles rappellent qu'elle a suivi les traces de deux pionniers : le Péruvien Toribio Mejia Xesspe, premier découvreur des lignes, et l'Américain Paul Kosok.

Elle a également passé le relais à d'autres chercheurs, comme l'Italien Giuseppe Orefici.

Maria Reiche s'est éteinte en 1998 à l'âge de 95 ans au Pérou, sa seconde patrie, laissant derrière elle un héritage inestimable.