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Joybuy en France : la nouvelle offensive du e-commerce chinois qui inquiète les commerçants

Un nouvel acteur majeur du commerce en ligne chinois, Joybuy, fait son entrée sur le marché français, ravivant les craintes d'une concurrence accrue pour les commerçants locaux et s'attaquant directement au géant Amazon.
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Après Shein et Temu, un nouveau géant chinois du e-commerce, Joybuy, s'implante en France.

Filiale du groupe JD.com, qui compte plus de 600 millions de clients en Chine, cette plateforme promet de vendre une vaste gamme de produits à prix cassés, tout en se positionnant comme une alternative plus qualitative que ses concurrents directs. Joybuy cherche à se distinguer par une image plus haut de gamme et une expérience utilisateur améliorée. Son site, joybuy.fr, est déjà accessible et présente une interface plus épurée, notablement dépourvue des messages promotionnels agressifs ou trompeurs. L'offre de Joybuy mêle produits chinois et grandes marques internationales, incluant des articles comme des iPhones, des pâtes Barilla, des Lego ou de la lessive Ariel.

L'ambition affichée est de concurrencer Amazon en enrichissant continuellement son catalogue. Le principal atout de Joybuy réside dans son modèle logistique intégré.

Sa maison mère, JD.com, dispose déjà d'un réseau d'entrepôts en Europe, notamment en France, en Allemagne, en Espagne et aux Pays-Bas. Cette infrastructure permet de promettre des délais de livraison extrêmement courts : en vingt-quatre heures, voire dans la journée pour la région Île-de-France, et sous deux jours pour le reste du pays.

Cette stratégie pourrait également permettre à Joybuy d'échapper à une éventuelle taxe gouvernementale visant les petits colis expédiés par avion depuis la Chine, qui ciblerait principalement Shein et Temu.

L'arrivée de cette plateforme suscite de vives inquiétudes chez les commerçants français. Lionel Saugues, président de la Fédération française des associations de commerçants, qualifie cette nouvelle concurrence de « déloyale ». Il dénonce l'arrivée successive de ces acteurs chinois alors que l'État investit pour revitaliser les centres-villes et appelle les consommateurs à réfléchir à l'avenir du commerce de proximité.

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