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France Redéfinit le Viol : Le Non-Consentement Désormais Inscrit dans la Loi

L'Assemblée nationale française a voté en faveur d'une modification historique de la définition pénale du viol, en y intégrant explicitement la notion de non-consentement. Cette avancée législative, saluée comme une « victoire féministe », attend désormais une adoption définitive au Sénat.
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Le jeudi 23 octobre 2025, l'Assemblée nationale a largement adopté, par 155 voix contre 31, une proposition de loi visant à redéfinir le viol et les agressions sexuelles dans le Code pénal. Le texte, qui doit être définitivement validé par le Sénat la semaine suivante, modifie l'article 222-22 pour stipuler que « constitue une agression sexuelle tout acte sexuel non consenti ».

Cette réforme est le fruit d'un compromis entre les députés et les sénateurs après deux ans de travail parlementaire mené notamment par les députées Marie-Charlotte Garin et Véronique Riotton. La nouvelle loi précise les caractéristiques du consentement, qui doit être « libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable ».

De manière cruciale, le texte établit que le consentement « ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime ».

Il réaffirme également les critères déjà existants qui invalident le consentement, à savoir un acte commis avec « violence, contrainte, menace ou surprise ».

Cette avancée symbolique intervient plusieurs mois après le retentissant procès des viols de Mazan, où la question du consentement avait été centrale.

Porté par les députées Marie-Charlotte Garin (Écologiste) et Véronique Riotton (Renaissance), le projet a été soutenu par la ministre à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé.

Les promotrices du texte ont salué une transition « de la culture du viol à la culture du consentement », soulignant que « céder ne sera plus jamais consentir ».

Seuls les élus d'extrême droite se sont opposés au texte.

Le Rassemblement national, par la voix de la députée Sophie Blanc, a dénoncé une « dérive morale et juridique », craignant que la notion « subjective » de consentement n'oblige à analyser le comportement de la victime. À l'inverse, des élus comme Émilie Bonnivard (Les Républicains) estiment que la charge de la preuve sera désormais sur l'agresseur présumé, qui devra démontrer avoir vérifié le consentement.

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a salué une « victoire collective ». La Fondation des femmes a pris acte de ce vote tout en appelant à s'attaquer plus largement aux causes de l'impunité en matière de viols, citant le manque de prévention et de moyens pour la justice.

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