Accord franco-algérien de 1968 : le choc des stratégies entre diplomatie gouvernementale et fermeté de la droite



L'adoption par l'Assemblée nationale, le jeudi 30 octobre, d'une proposition de résolution du Rassemblement National (RN) visant à dénoncer l'accord migratoire franco-algérien de 1968 a provoqué de vives réactions politiques. Ce vote, une première historique pour un texte porté par le RN au Palais-Bourbon, constitue une victoire symbolique pour le parti de Marine Le Pen et un revers pour l'exécutif, qui est resté silencieux par la voix de l'Élysée. Face à cette situation, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a mis en garde contre une stratégie de confrontation avec Alger. Dans une interview au journal Le Parisien, il a affirmé que la méthode du « bras de fer » avec l'Algérie « ne marche pas » et que « le canal est totalement coupé ». Le gouvernement privilégie une approche de « coopération apaisée, mais exigeante » pour renouer le dialogue, notamment sur des sujets sensibles comme le refus d'Alger de reprendre ses ressortissants expulsés et la détention de deux citoyens français, l'écrivain Boualem Sansal et le journaliste Christophe Gleize. Selon l'ancien secrétaire général du ministère de l’Immigration Patrick Stefanini, le président Emmanuel Macron n'a aucune intention de dénoncer cet accord.
Cette position gouvernementale est vivement critiquée par Éric Zemmour, président du parti “Reconquête”.
Invité de BFM Politique le 2 novembre, il a prôné le maintien d'un « rapport de force » avec l'Algérie, proposant de « couper tous les visas ». Il a accusé le ministre Nuñez de vouloir « se coucher devant les Algériens » et a estimé que « l'Algérie a décidé que la France était mûre pour une revanche coloniale ».
Le débat a également été marqué par la polémique déclenchée par l'ancienne porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, qui a comparé le vote de la résolution du RN au vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain en 1940.
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