Un tribunal suisse va juger le cimentier Holcim poursuivi par des habitants d'une île indonésienne



Un tribunal suisse a accepté d'examiner une plainte pour dommages climatiques déposée par des habitants de l'île indonésienne de Pari contre le géant du ciment Holcim. L'annonce, faite lundi par des ONG qui soutiennent les plaignants, marque une étape qualifiée de « première victoire significative » dans la lutte pour la responsabilité climatique des entreprises.
Le siège social de Holcim étant basé en Suisse, la juridiction du pays a été sollicitée. La procédure a été initiée par quatre résidents de cette petite île, directement menacée par la montée des eaux. Ils accusent Holcim, l'une des entreprises les plus polluantes de la planète, d'être en partie responsable du changement climatique et des conséquences dévastatrices sur leur environnement et leurs moyens de subsistance. Cette action en justice vise à obtenir réparation pour les dommages subis et à contraindre l'entreprise à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Ce litige s'inscrit dans un mouvement mondial croissant de "justice climatique", où des citoyens et des communautés cherchent à tenir les grandes entreprises et les gouvernements légalement responsables de leur contribution à la crise climatique. La décision du tribunal suisse d'entrer en matière est donc particulièrement scrutée, car elle pourrait créer un précédent juridique important pour de futures actions similaires en Europe et dans le monde. Le procès examinera le lien de causalité entre les émissions de l'entreprise et les dommages spécifiques subis par les habitants de l'île de Pari.









