Donald Trump appose son nom au Kennedy Center provoquant l'indignation de la famille Kennedy et des démocrates



Le conseil d'administration du Kennedy Center, désormais dirigé par des proches de Donald Trump, a décidé de renommer la célèbre salle de spectacle de Washington en « Trump-Kennedy Center ». Annoncée par la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, cette décision vise à saluer « le travail incroyable fait cette année par le président Trump pour sauver le bâtiment », tant sur le plan financier que réputationnel.
Donald Trump s'est dit « honoré » et « surpris », bien qu'il ait évoqué ce changement de nom à plusieurs reprises depuis son retour au pouvoir.
La décision, présentée comme « unanime » par la Maison Blanche, est vivement contestée par les membres démocrates du conseil d'administration.
Ces derniers dénoncent un processus révélateur de la « corruption qui imprègne tout le gouvernement Trump ».
L'élue démocrate Joyce Beatty a affirmé que le vote n'était pas unanime, que sa ligne avait été mise en sourdine durant l'appel, l'empêchant d'exprimer son opposition, et que le sujet n'était pas à l'ordre du jour.
D'un point de vue légal, c'est le Congrès américain qui est compétent pour nommer ce bâtiment à statut fédéral, ce qu'il avait fait en 1964 pour honorer la mémoire de John F. Kennedy. La famille de l'ancien président assassiné s'est dite « indignée » et « révoltée ». Kerry Kennedy, nièce de JFK, a déclaré que Donald Trump est « l'opposé » des valeurs de justice, de paix et d'égalité incarnées par son oncle.
Une autre nièce, Maria Shriver, a qualifié la décision d'« indigne » et « malsaine ».
Cette mainmise sur le centre culturel s'inscrit dans une tendance de personnalisation du pouvoir par Donald Trump, dont le nom a aussi été récemment gravé sur la façade d'un « Institut de la paix » à Washington. Depuis que des alliés de Donald Trump, comme le directeur Richard Grenell, ont pris le contrôle de l'institution, sa programmation a été réorientée vers une approche conservatrice et « anti-woke ». Des spectacles de drag-queens et des événements célébrant la communauté LGBT+ ont été supprimés au profit de conférences de la droite religieuse et d'artistes chrétiens. Selon la presse américaine, cette nouvelle ligne éditoriale a entraîné une baisse des ventes de billets.










