Le musée du Louvre porte plainte après la fuite de documents internes confidentiels

Le musée du Louvre a engagé une action en justice suite à la divulgation dans la presse de documents confidentiels, une décision qui intervient dans un contexte de remise en cause de la sécurité de l'établissement.

Le musée du Louvre a confirmé le jeudi 18 décembre 2025 avoir déposé une plainte contre X pour « abus de confiance » et « recel d’abus de confiance ». La plainte a été déposée auprès du procureur de la République de Paris le 16 décembre, après que l'établissement a constaté que des « documents internes et confidentiels avaient été communiqués à des tiers en vue de leur publication ».

L'annonce intervient alors qu'une grève des agents du musée était en cours, limitant l'accès aux visiteurs. Cette action judiciaire avait été évoquée la veille, le 17 décembre, par la présidente du Louvre, Laurence des Cars, lors d'une audition devant des sénateurs.

Elle était interrogée sur les failles de sécurité de l'institution, mises en lumière par un cambriolage le 19 octobre et par la révélation fin novembre de deux audits sécuritaires alarmants datant de 2017 et 2019. Qualifiant les fuites de « totalement inadmissibles », Mme des Cars a précisé que la plainte ne visait pas les médias mais la personne à l'origine de la divulgation, afin de rappeler aux employés leur « devoir de discrétion ». Le musée n'a pas spécifié la nature des documents concernés. La plainte a suscité la réaction de Didier Rykner, directeur de la rédaction du site La Tribune de l’Art, qui estime être indirectement visé.

Il a affirmé dans un message que ses sources internes jouaient un « rôle de lanceur d’alerte » et que son travail poursuivait « un objectif légitime d’information du public ».

Dénonçant les « mensonges » de la direction, il considère la démarche judiciaire comme une tentative d'intimider ses informateurs pour les priver « d'informations essentielles ».