Pris entre les menaces de Trump et les tensions séparatistes, le Nigeria navigue en eaux troubles



Le Nigeria fait face à de vives pressions externes et internes. Sur le plan diplomatique, le président américain Donald Trump a accusé le gouvernement nigérian de tolérer le massacre de chrétiens et a menacé d'une intervention militaire.
Cette déclaration a provoqué une réaction ferme des autorités nigérianes.
Le ministre des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, a assuré que le pays ne tolérait aucune persécution religieuse, s'appuyant sur la Constitution qui garantit la liberté de culte. Il a mis en garde contre le risque de créer « un autre Soudan » en attisant les divisions dans le pays le plus peuplé d'Afrique, qui compte 230 millions d'habitants. Le président nigérian, Bola Tinubu, a adopté une approche plus conciliante en proposant une rencontre à son homologue américain, tandis que le chef d'état-major a nié toute persécution, qualifiant le terrorisme de « problème mondial ».
La situation sécuritaire du Nigeria est en effet complexe et ne se résume pas à un simple conflit religieux.
Le pays est confronté à de multiples défis : l'insurrection djihadiste de Boko Haram dans le nord-est, qui a fait plus de 40 000 morts ; les attaques de gangs criminels, surnommés « bandits », dans le nord-ouest et le centre ; et des affrontements sanglants entre agriculteurs majoritairement chrétiens et éleveurs peuls musulmans dans la « Middle Belt », dont les causes profondes sont liées, selon les experts, à la gestion foncière et à l'absence d'autorité de l'État. Parallèlement, une crise interne majeure est cristallisée par le procès du leader séparatiste Nnamdi Kanu, chef de l'organisation du Peuple Indigène du Biafra (IPOB), interdite par les autorités. Poursuivi pour « terrorisme », Kanu milite pour l'indépendance du sud-est du pays, une région marquée par la sanglante guerre de sécession du Biafra (1967-1970).
Le procès est chaotique : Kanu a renvoyé ses avocats, assure seul sa défense et perturbe les audiences en affirmant que les accusations portées contre lui reposent sur une loi antiterroriste désormais abrogée.
Arrêté en 2015, il s'était évadé en 2017 avant d'être extradé du Kenya en 2021 dans des circonstances controversées.
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