Les prix du pétrole chutent à des niveaux pluriannuels en raison des pourparlers sur l'Ukraine et d'un surplus de l'offre



Les deux références mondiales du pétrole brut ont enregistré des baisses significatives.
Mardi, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en janvier, a chuté de 3,06% à 55,08 dollars, un niveau inédit depuis février 2021. Son équivalent européen, le baril de Brent de la mer du Nord, est passé sous le seuil symbolique des 60 dollars pour la première fois depuis mai. Cette tendance baissière s'était déjà amorcée la veille, le WTI clôturant lundi à 56,82 dollars, son plus bas depuis près de cinq ans. Le principal facteur de cette chute est l'optimisme entourant les pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine. Selon les analystes, un accord de paix pourrait entraîner la levée des sanctions américaines contre la Russie, ce qui permettrait le retour de nombreux barils russes sur le marché.
Cette perspective d'une offre accrue pèse lourdement sur les prix.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a d'ailleurs noté que les exportations de Moscou avaient déjà chuté de 420 000 barils par jour en novembre en raison des sanctions et des frappes de drones ukrainiens.
Parallèlement aux développements géopolitiques, les craintes d'une offre excédentaire dominent les perspectives du marché.
Les multiples augmentations des quotas de production par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) ont été jugées plus importantes que la progression de la demande.
L'AIE a souligné que les stocks mondiaux avaient atteint leur plus haut niveau en quatre ans en octobre.
Les inquiétudes concernant la demande chinoise contribuent également à maintenir les prix bas, loin des sommets de 80 dollars.
Malgré la pression sur le marché, certains analystes voient un aspect positif à cette situation. Un pétrole bon marché est considéré comme un "stimulant" pour l'économie mondiale, ce qui pourrait, à terme, entraîner une augmentation de la demande en or noir.











