Le président américain Donald Trump a signé un décret pour reclasser le cannabis comme une drogue moins dangereuse



Jeudi, le président Donald Trump a signé un décret visant à reclasser la marijuana comme une substance addictive moins dangereuse. Cette mesure historique propose de faire passer le cannabis de la catégorie 1 de la nomenclature des drogues, la plus élevée, à la catégorie 3. Jusqu'à présent, le cannabis était classé aux côtés de l'héroïne et du LSD comme l'une des drogues les plus dangereuses, une classification datant de 1970 sous la présidence de Richard Nixon. La catégorie 3, en revanche, regroupe des substances présentant un risque de dépendance modéré à faible, comme certains médicaments à base de codéine. Le président a justifié cette décision en expliquant qu'elle était réclamée par de nombreuses personnes, notamment celles souffrant de douleurs chroniques, et qu'elle avait pour but principal d'encourager la recherche médicale sur les effets du cannabis. Il a cependant tenu à préciser que cette mesure « n'est en rien une dépénalisation » pour des usages autres que médicaux, réaffirmant son conseil personnel de ne pas consommer de drogues.
La proposition de reclassement doit encore être soumise à la décision finale de l'Agence antidrogue américaine (DEA).
Une tentative similaire de l'ancien président Joe Biden n'avait pas abouti.
Cette annonce devrait avoir des répercussions concrètes.
Selon Mehmet Oz, qui pilote l'assurance-santé publique Medicare, des millions de bénéficiaires de plus de 65 ans pourront se voir prescrire gratuitement des produits à base de CBD dès le printemps prochain.
Sur le plan économique, ce changement pourrait alléger considérablement les contraintes pesant sur les entreprises du secteur du cannabis.
La décision intervient alors que la majorité des États américains autorisent déjà le cannabis à des fins médicales et que plus de vingt d'entre eux ont légalisé son usage récréatif.
Malgré cette avancée, la mesure est jugée insuffisante par certains. Cat Packer, de l'organisation CRCC, a souligné que cette annonce « est loin de répondre aux réformes » nécessaires et que la criminalisation au niveau fédéral est maintenue, alors que, selon elle, le peuple américain soutient massivement une légalisation complète.














