Les combats se poursuivent entre la Thaïlande et le Cambodge malgré les efforts diplomatiques internationaux



Depuis près de deux semaines, les combats ont repris le long de la frontière disputée entre la Thaïlande et le Cambodge, marquant une nouvelle escalade dans un conflit territorial qui dure depuis plus d'un siècle.
Les derniers bilans font état d'au moins 39 morts, dont 21 du côté thaïlandais et 18 du côté cambodgien.
La crise humanitaire s'aggrave également, avec des centaines de milliers de civils contraints de fuir leurs foyers ; les articles mentionnent des chiffres allant de plus d'un demi-million à plus de 700 000 personnes déplacées. Les hostilités, qui ont repris le 7 décembre, se sont intensifiées avec des bombardements touchant des zones civiles.
Le ministère cambodgien de la Défense a accusé un avion de chasse F-16 thaïlandais d'avoir largué des bombes sur la municipalité de Poipet, un point de passage majeur connu pour ses casinos. L'armée thaïlandaise a confirmé avoir mené une frappe ciblée contre un bâtiment qu'elle présentait comme un entrepôt de roquettes, assurant qu'il n'y avait eu ni victimes civiles ni dommages collatéraux.
Néanmoins, le Cambodge rapporte que quatre casinos ont été endommagés et a suspendu tous les passages frontaliers.
Face à cette escalade, les efforts diplomatiques se multiplient.
La Chine a dépêché un envoyé spécial pour une médiation sur place, affirmant œuvrer activement à la désescalade. L'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean), sous la présidence de la Malaisie, a appelé à un "cessez-le-feu immédiat", bien qu'une réunion ministérielle spéciale ait été reportée. L'Union européenne, par la voix de sa cheffe de la diplomatie Kaja Kallas, s'est également entretenue avec ses homologues pour "sortir du cycle d'escalade".
Ces initiatives interviennent après l'échec d'une tentative de trêve annoncée par le président américain Donald Trump, qui a été démentie par Bangkok.
















