Budgets 2026 : Entre bataille pré-électorale à Lyon et gestion pragmatique en commune rurale

À l'approche des échéances électorales, la préparation des budgets primitifs pour 2026 cristallise les tensions politiques et révèle les priorités divergentes des collectivités, comme l'illustrent les vifs débats à Lyon et les décisions administratives à Dun-sur-Auron.

La présentation du budget 2026 de la Métropole de Lyon, le dernier avant les élections municipales, est devenue le théâtre d'un affrontement politique. Jean-Michel Aulas, candidat à la mairie de Lyon, et Véronique Sarselli (LR), tête de liste à la métropole, ont qualifié le budget présenté par la majorité écologiste d'« insincère » et d'électoraliste lors d'une conférence de presse. Dénonçant une instrumentalisation des chiffres de l'emploi et l'inefficacité de la politique écologique de l'exécutif, ils ont réclamé un contrôle de légalité minutieux du budget.

Face à ces critiques, l'exécutif métropolitain a présenté un budget primitif pour 2026 s'élevant à 3,974 milliards d'euros, à l'équilibre. La majorité revendique le maintien d'un « bouclier social », allouant près d'un tiers du budget de fonctionnement, soit 738,5 millions d'euros, aux politiques de solidarité et à l'habitat.

Les dépenses liées au RSA et à l'insertion sont également en progression.

En matière d'investissements, la Métropole prévoit de maintenir un niveau élevé avec 563 millions d'euros de nouvelles autorisations de programme, le tout dans un contexte national qualifié de prudent et incertain pour les finances publiques. Dans un contexte différent, la commune de Dun-sur-Auron a abordé son budget 2026 de manière plus administrative. Le conseil municipal a approuvé par anticipation l'engagement de dépenses d'investissement pour le premier trimestre, dans la limite de 264 476 €, soit un quart du budget de 2025.

Ces fonds sont destinés à des projets concrets comme l'aménagement d'une rue, une résidence domotique ou des travaux sur les réseaux d'eau et d'assainissement. La commune a également décidé de maintenir ces compétences en régie municipale pour éviter une hausse des tarifs pour les habitants. De nouvelles taxes de performance sur l'eau et l'assainissement seront appliquées dès janvier, tandis que les autres tarifs municipaux resteront stables malgré une inflation de 1,3 %.