Les États-Unis lancent une opération militaire de représailles contre l'État islamique en Syrie

En réponse à la mort de deux de leurs soldats et d'un traducteur, les États-Unis ont lancé une vaste opération militaire en Syrie, qualifiée de « déclaration de vengeance » par le Pentagone.

L'armée américaine a débuté vendredi une opération militaire qualifiée de « massive » en Syrie contre le groupe État islamique (EI). Selon le chef du Pentagone, Pete Hegseth, il s'agit d'une « réponse directe » et d'une « déclaration de vengeance » suite à une attaque ayant coûté la vie à deux militaires américains et un traducteur samedi dernier.

L'opération vise à éliminer des combattants, des infrastructures et des sites d'armement de l'EI.

Le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a confirmé une frappe « massive » sans fournir plus de détails.

Des frappes et des explosions ont été signalées dans plusieurs régions syriennes, notamment dans le désert près de Homs et dans des zones rurales proches de Deir ez-Zor et Raqqa.

Une source sécuritaire syrienne a indiqué que ces zones sont sous le contrôle du gouvernement syrien.

Des tirs ont également été entendus dans le désert au sud-ouest de Raqqa. L'auteur de l'attaque contre les Américains dans la région de Palmyre a été identifié comme un membre des forces de sécurité syriennes. Cet événement est le premier de ce type depuis l'arrivée au pouvoir il y a un an d'une coalition islamiste qui s'est rapprochée des États-Unis.

Le mois dernier, lors d'une visite à Washington du président intérimaire syrien, Ahmed al-Chareh, Damas avait rejoint la coalition internationale antidjihadiste menée par Washington.

Bien que défait en 2019, le groupe État islamique continue de mener des attaques sporadiques depuis ses refuges dans le désert syrien.

Les forces américaines sont principalement déployées dans les zones kurdes du nord de la Syrie et sur la base d'Al-Tanf, près de la frontière jordanienne. L'avenir de cette présence militaire reste incertain en raison du scepticisme du président Donald Trump concernant les déploiements à l'étranger et d'une annonce du Pentagone en avril visant à réduire de moitié le nombre de soldats américains dans le pays.